Le parquet de Bastia a ouvert une enquête pour «provocation à la discrimination et à la haine raciale» après la découverte, dimanche d’une tête de sanglier aux portes du consulat du Royaume du Maroc situé à Biguglia (Haute-Corse). La direction départementale de la sécurité publique de Haute-Corse est en charge des investigations.
La tête tranchée de l’animal a été trouvée à la mi-journée devant la porte du bâtiment et a été rapidement enlevée. Aucune inscription ou revendication n’ont été retrouvées sur place. Dans un communiqué, Michel Prosic, préfet de Haute-Corse, «condamne avec la plus grande fermeté cet acte inacceptable et exprime son entier soutien à la consule générale du Maroc et ses collaborateurs, ainsi qu’à l’ensemble des ressortissants marocains résidant dans le département».
Contactée par l’AFP, Najoua El Berrak, consule générale du Maroc en Corse, a indiqué «condamne(r) également les faits». «Il n’y a pas encore les résultats de l’enquête. Je ne veux accuser personne, ni politiser l’affaire. Il faut rester prudent et sage. J’ai eu plusieurs élus corses au téléphone qui m’ont apporté leur soutien dont M. (Gilles) Simeoni, le président de la collectivité de Corse», a-t-elle ajouté.
La Corse compte une forte communauté marocaine. Selon une étude de l’Insee de 2021, basée sur la population en 2018, le Maroc est le premier pays d’origine pour la population étrangère, avec près de 30% des immigrés de l’île.