Exclu360. Dakhla: sur les lieux du drame qui a coûté la vie à quatre ouvriers d’une unité de transformation de poisson

Le centre hospitalier régional de Dakhla.

Le 07/05/2023 à 11h46

VidéoMardi dernier, quatre ouvriers d’une unité industrielle spécialisée dans la transformation du poisson à Dakhla ont trouvé la mort par asphyxie. Le360 a pu reconstituer les moments fatidiques de ce drame, mais des questions demeurent en suspens en attendant la fin de l’enquête diligentée par le parquet.

Un drame a coûté la vie, mardi 2 mai, à quatre ouvriers dans une unité de transformation de poisson à Dakhla. En exclusivité, Le360 a eu accès aux enregistrements des caméras de vidéosurveillance qui ont documenté les minutes du drame.

Ce jour-là, vers 17 heures, un premier ouvrier descend dans les canalisations de la cuve de collecte des résidus de poisson pour une opération de nettoyage. Il est victime d’asphyxie.

Son frère le rejoint, puis un troisième et un quatrième. Malheureusement, la loi des séries fonctionne bien et, au total, huit ouvriers sont transférés aux urgences de l’hôpital provincial de Dakhla.

Quatre ouvriers décèdent à leur arrivée à l’hôpital, comme nous le confirme Dr Kamal Yansali, directeur régional du ministère de la Santé et de la protection sociale.

Selon le responsable, trois ouvriers ont pu quitter l’établissement de santé après avoir reçu les soins nécessaires, alors qu’un autre se trouve actuellement dans le service de radiation, sous respiration artificielle.

Dr Kamal Yansali ne veut pas se hasarder dans des conclusions et dit attendre les conclusions de l’enquête en cours pour en savoir plus sur les raisons de ce drame.

Retour à l’usine, lieu du drame. Témoin oculaire, le responsable administratif de l’entreprise Hamza Jalil affirme que toutes les victimes bénéficiaient des droits garantis aux salariés, dont la couverture sociale et médicale.

D’autres sources, interrogées par nos soins, déclarent que cette unité, comme d’autres, fait recours à des journaliers.

Hamza Jalil ne s’explique pas non plus sur les raisons de l’asphyxie qui a emporté les quatre ouvriers. Il se limite à répéter que, contrairement aux rumeurs, son entreprise n’utilise pas d’ammoniac, substance qui aurait causé le drame.

Mais les victimes ont bien inhalé une substance qui leur a été fatale et seule l’enquête, toujours en cours, nous dira le fin mot de l’histoire et définira les responsabilités de chacun.

Par Souilme Bouaamoud
Le 07/05/2023 à 11h46