Enseignement supérieur: Khalid Samadi dit tout sur l'homologation des diplômes privés

Khalid Samadi, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Khalid Samadi, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique . DR

Huit établissements de l’enseignement supérieur privé ont obtenu la reconnaissance de l’Etat. Ils sont encore une trentaine à attendre le précieux sésame qui attribue aux diplômes qu'ils délivrent une homologation. Khalid Samadi, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur nous en parle.

Le 03/05/2017 à 08h58

Le ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient de communiquer sur les établissements d'enseignement supérieur privés qui bénéficient désormais de la reconnaissance de l'Etat.

Il s’agit de l’université privée de Marrakech Tensift El Haouz, de l’université Mohammed VI des sciences de la santé, de l'université internationale Zahraoui des sciences de la santé, de l’université internationale de Casablanca, de l’université internationale d'Agadir, de l’Ecole supérieure d'architecture de Casablanca, de l’Ecole de management (ESCA) et de l’Ecole centrale de Casablanca.

Ces reconnaissances interviennent après celle accordée à l'université internationale de Rabat en 2016.

En quoi consiste la "reconnaissance" et quelles sont ses implications? Khalid Samadi, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique auprès de Mohamed Hassad apporte des éclaircissements à ce sujet.

Il explique la procédure en la matière, qui repose sur le décret de 2014 entré en application en 2015. Celle-ci consiste en trois étapes.

En premier lieu, la demande d’autorisation est déposée par les promoteurs privés d’un établissement d’enseignement supérieur. «Elle est octroyée suite à la vérification d’un certain nombre de critères comme l’infrastructure ou les ressources humaines. Ensuite, vient la procédure d’accréditation. Elle est liée au volet pédagogique, selon les filières conditionnées par un cahier de charge élaboré par la tutelle», explique Khalid Samadi.

C’est ainsi qu’il existe dans des établissements autorisés par l’Etat et dont uniquement certaines filières sont accréditées et d’autres pas.

Puis, s’ouvre la deuxième étape, celle relative à la reconnaissance. «Une étape durant laquelle tous les éléments sont passés au crible: structure, laboratoires, corps professoral. On s’assure de la réunion de toutes ces conditions fixées par la loi», poursuit notre interlocuteur.

Il met l’accent sur «le projet pédagogique» de l’établissement convoitant la reconnaissance de l’État. «Les mêmes critères sont imposés aux secteurs privé et public», souligne le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur.

Tous les établissements ne peuvent pas bénéficier de la reconnaissance. Certains d’entre eux ne remplissent pas «ces critères» fixés par le décret de 2014, aussi une commission présidée par le président d'une université publique, décide-t-elle après vérification de l’attribution de ce sésame.

«Notre objectif est de garantir le même niveau de formation dans le privé et le public. En tant que ministère, nous donnons beaucoup de considération au partenariat public-privé. Nous œuvrons pour des institutions d’enseignement nationales, au-delà du clivage public-privé», explique le représentant du ministère de tutelle.

Côté chiffres. Une trentaine d’établissements supérieurs privés ont déposé leur demande de reconnaissance, leurs dossiers sont en cours d’instruction.

Par cette reconnaissance, les diplômes délivrés sont homologués par l’État marocain et ouvrent ainsi la voie aux concours et à la fonction publique.

Par Imane Azmi
Le 03/05/2017 à 08h58