Enseignement: les contractuels repartent en grève

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Revue de presseKiosque360. Les enseignants contractuels annoncent une marche nationale «sans précédent», à Rabat, pour le 1er septembre. Les parents des élèves, eux, craignent un scénario similaire à celui de l’année dernière.

Le 28/08/2019 à 20h31

Les enseignants contractuels refont à nouveaux parler d’eux et donnent des angoisses aux parents d’élèves. A quelques jours de la rentrée scolaire, ils décident de reprendre leurs protestations. La coordination qui les représente vient, en effet, d’annoncer une marche nationale «sans précédent», à Rabat, pour ce dimanche 1er septembre, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 29 août.

Avec cette marche, affirme un communiqué de la coordination des enseignants contractuels, ces derniers entament un nouveau programme de contestation, lançant, par la même occasion, un appel à tous les enseignants, les cadres syndicaux, les membres des partis politiques et les militants de la société civile à y prendre part. Cet appel à battre le pavé, qui intervient à quelques jours du démarrage de l’année scolaire, n’est pas sans affecter les parents d’élèves. Ces derniers, à travers leurs réactions sur les réseaux sociaux, affirment effectivement craindre un scénario similaire à celui de l’année dernière. Année pendant laquelle la scolarité des enfants a été sérieusement perturbée par les longues semaines de grèves observées par les contractuels.

Les parents d’élèves ont ainsi fait part de leur inquiétude quant aux conditions du déroulement de la prochaine année scolaire. Pour eux, la reprise des contestations, à quelques jours de la rentrée, n’augure rien de bon. Ils tiennent donc la coordination des enseignants pour responsable d’un éventuel scénario analogue à celui de l’année dernière. Ils ont également appelé le ministère de l’Education nationale à mettre l’intérêt des élèves au-dessus de toute autre considération. Pour les parents d’élèves, le ministère doit trouver un terrain d’entente avec les enseignants contestataires et veiller à réduire la déperdition du temps scolaire.

Quant aux syndicat, ils désignent déjà le ministère comme responsable d’une éventuelle escalade, souligne Al Ahdath Al Maghribia. Le département de l’Education nationale doit, selon les centrales syndicales, ouvrir un débat sérieux avec les concernés afin d’en finir définitivement avec ce dossier. Les syndicats veulent également mettre un terme à ce qu’ils considèrent comme des «décisions unilatérales», prises et mises en œuvre par le gouvernement depuis le début de cette affaire.

Par ailleurs, rappelle le quotidien, la Fédération nationale des associations des parents d’élèves avait protesté, en mars dernier, contre la série des grèves menées par les enseignants contractuels. La fédération avait alors prévenu que ces grèves répétitives allaient occasionner un gaspillage énorme du temps scolaire. La fédération avait, de même, exprimé ses craintes que l’année scolaire ne soit déclarée année blanche, tout en invitant les parties à chercher une solution de compromis afin que tout le monde puisse y trouver son compte. 

Le quotidien rappelle, en outre, que les réunions tenues entre les deux parties, le ministère et les syndicats et les représentants des enseignants contractuels, se sont soldées par un échec. Cela malgré l’annonce par le ministère d’un accord conclu lors de la réunion du 10 mai dernier. Il n’en a rien été, en fait. Les enseignants continuent à rejeter catégoriquement l’offre d’engagement comme cadres des académies régionales (AREF) et exigent d’être intégrés dans la fonction publique en tant que fonctionnaires du ministère de l’Education nationale. 

Par Amyne Asmlal
Le 28/08/2019 à 20h31