Elèves à besoins spécifiques: ils ont relevé le défi et passé le bac avec brio

Ils se sont armés d’optimisme, ont relevé le défi de passer le Bac malgré la difficulté de leur condition et ont réussi le challenge, avec des moyennes honorables.

Ainsi, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce lundi 25 juin, des candidats au Bac 2018 en situation de handicap ont obtenu de très bons résultats. Inscrits dans des établissements de la région Rabat-Salé-Kénitra, qui abrite le plus grand nombre d'élèves à besoins spécifiques scolarisés sur le plan national, ils étaient 57 à décrocher le Bac, soit 73% de l’ensemble des 78 candidats. Certains ont obtenu des mentions honorables qui leur permettront l’accès à de grandes écoles.

Zhour Aansar, à qui Al Akhbar a rendu visite dans les environs de Témara, souffre d’un lourd handicap. Cela ne l’a pas empêchée de se présenter aux examens du baccalauréat en tant que candidate libre. Unique fille d’une fratrie de 7 garçons, Zhour est la seule à avoir décroché le précieux sésame, devenant ainsi une fierté et un exemple de persévérance pour les membres de sa famille et ses voisins.La jeune bachelière a déclaré à Al Akhbar avoir passé l’examen dans de bonnes conditions, grâce aux adaptations spéciales de l’examen entreprises par le ministère au profit des candidats à besoins spécifiques.

Le cas de Meryem Al-Arabi est similaire à celui de Zhour. Cette élève, qui a passé des années dans des établissements spécialisés, s’est inscrite au début de l’année scolaire dans une institution privée de Rabat, dont les responsables l’ont accueillie à bras ouverts. Cette élève, qui avait opté pour un bac international français en sciences physiques a appelé les responsables à adapter les examens universitaires et les concours d’accès aux grandes écoles pour donner leur chance aux personnes vivant avec un handicap, souligne le quotidien.

Zakaria El-Amaoui, qui a obtenu un Bac en sciences de la vie et de la terre, a fait preuve de beaucoup de patience, de persévérance et de bonne volonté. Il a quitté sa famille, qui vivait dans des conditions difficiles, à un âge précoce et s’est inscrit au programme de l’éducation informelle du ministère de l’Education nationale, grâce à l'appui de l’Association marocaine de soutien aux enfants en situation précaire, qui l’a sauvée d’une vie de vagabondage. Zakaria poursuivra ensuite ses études dans des établissements publics à Aïn Atik, où se trouve le siège de l’association .