Plusieurs dizaines de citoyens, qui avaient pour ambition d’acquérir un logement, ont été victimes d’une opération d’escroquerie à large échelle dans la ville El Jadida. L’information a été rapportée par le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 20 juin.
Selon le quotidien, les futurs acquéreurs se sont adressés à un promoteur immobilier connu dans la ville auprès duquel ils ont acquis des lots de terrain dans un lotissement aménagé dans un quartier huppé au centre de la ville.
Jusque-là rien d’anormal. Sauf qu’après, ils se sont rendu compte que les lots qu’ils avaient achetés avaient déjà été cédés par un établissement bancaire, aux termes d’une saisie conservatoire sur le lotissement, à un autre promoteur immobilier. En d’autres termes, le promoteur escroc leur a vendu un bien dont il n’était plus propriétaire.
D’après le quotidien, certaines victimes ont versé la totalité du prix du lot, soit plus de 500.000 dirhams, alors que d’autres n’ont versé qu’un premier acompte correspondant à un peu plus de la moitié du prix du lot.
Des plaintes ont été déposées devant la justice et le promoteur immobilier, qui a pris la fuite, est activement recherché.
Selon Assabah, le manège marchait bien au début, mais les premières victimes, dont des responsables judiciaires, des professeurs universitaires, des commerçants et des hommes d’affaires, ont commencé à nourrir quelques soupçons, surtout que la livraison des lots a connu du retard. Et de ce fait, elles ont déposé plainte devant le procureur du roi. Ce dernier va découvrir d’autres cas d’escroquerie dans lesquels est impliqué le même promoteur immobilier qui a pu collecter plus de 10 millions de dirhams et disparaître après dans la nature.
Actuellement, ce promoteur immobilier fait l’objet d’un mandat d’arrêt et d’une interdiction de quitter le territoire. D’après le quotidien, il doit répondre d’autres accusations, notamment l’émission de chèques sans provisions car plusieurs personnes ont déposé plainte contre lui pour ce dernier délit. Ces victimes ont même observé un sit-in devant la préfecture d’El Jadida.