Effondrement d’un immeuble à Casablanca: Ils l’ont vécu, ils racontent

Un immeuble de cinq étages s'est effondré à Derb Loubila à Casablanca, dans le boulevard Al-Hank. (Saïd Bouchrite/Le360)

Le 23/05/2024 à 22h04

VidéoL’effondrement spectaculaire d’un immeuble de cinq étages à Derb Loubila dans le quartier Bourgogne de Casablanca a provoqué une onde de choc chez les riverains. Témoignages.

Jeudi 23 mai, aux alentours de 14 heures 30, tout un immeuble de cinq étages à Derb Loubila, dans le boulevard Al-Hank s’est effondré, de manière spectaculaire. Après avoir été alertées, suite à l’apparition de fissures significatives et inquiétantes, les autorités ont intimé l’ordre aux habitants d’évacuer les lieux plusieurs heures avant la catastrophe. Les voisins, les habitants et les commerçants du quartier sont toujours sous le choc. À l’heure de l’écriture de ces lignes, les éléments de la protection civile explorent toujours les lieux pour vérifier qu’effectivement aucune personne n’a été retenue sous les décombres.

L’image de ce bâtiment qui s’effrite est complètement effrayante et en a traumatisé plus d’un. «Nous étions en train de déjeuner dans un restaurant à côté, quand soudain nous avons entendu un bruit fort, comme un tremblement. Tout de suite après, nous avons vu des gens qui courraient dans tous les sens. Lorsque je suis sorti, j’ai vu que le bâtiment était fissuré. Le propriétaire du café s’est mis à sortir les clients. Un quart d’heure plus tard, l’effondrement a commencé, à côté, dans l’immeuble concerné, nous avons entendu comme de petites explosions, c’était le bruit du carrelage», confie un témoin oculaire pour Le360.

Rien ne présageait un tel drame. L’immeuble est récent et ne fait pas partie des habitations menaçant ruine comme il y en a plusieurs à Casablanca. «Cet immeuble a été construit en 1978 ou 1980. Heureusement, il n’y a eu que des dégâts matériels, et pas de perte humaine», déclare cette femme témoin également du drame, avant de poursuivre, inquiète: «Je ne sais pas s’il y avait des rénovations anarchiques dans les sous-sols ou ailleurs dans les étages, tout ce que je sais c’est que nous avons été choqués. Tout le monde est sorti, nous avions peur. Notre maison est mitoyenne à celle qui s’est effondrée et possède quatre façades, et nous avons été évacués. Nous ne savons pas pour l’heure où nous serons transférés», confie-t-elle encore.

Alors que les opérations de déblaiement des décombres du bâtiment effondré se poursuivent, les services de la police judiciaire ont entamé leurs investigations et recherches, sous la supervision du parquet compétent, pour élucider les circonstances entourant cet incident.

Par Amine Lamkhaida et Said Bouchrite
Le 23/05/2024 à 22h04