Un drame bouleversant s’est produit vendredi 20 juin, sur l’avenue Moulay Rachid à Tanger. Une jeune femme, exerçant la profession de médecin et âgée d’une trentaine d’années, a tragiquement mis fin à ses jours en se jetant du troisième étage de la maison familiale.
L’affaire, rapportée par le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 23 juin, a suscité une vive émotion, tant auprès de l’opinion publique locale que dans les milieux médicaux de la ville du Détroit.
Selon les premières conclusions de l’enquête menée par les services de sécurité, la défunte souffrait de troubles psychologiques. Sa famille aurait d’ailleurs signalé qu’elle avait déjà menacé à plusieurs reprises de se suicider.
La jeune femme exerçait au sein du service de pédiatrie du Centre hospitalier universitaire Mohammed VI de Tanger, après avoir été formée à l’hôpital Mohammed V de cette ville, précise Al Akhbar.
Reconnue pour ses compétences et son dévouement professionnel, elle laisse l’image d’une praticienne engagée et estimée par ses pairs.
Sa disparition tragique a profondément bouleversé le personnel du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tanger, où elle exerçait. Une onde de choc s’est propagée parmi ses collègues, encore sous le coup de l’émotion.
Plusieurs professionnels de la santé ont exprimé leur profonde tristesse, soulignant les fortes pressions psychologiques et professionnelles que subissent les travailleurs de ce secteur, dont les jeunes médecins, dépourvus d’un accompagnement psychologique et social adéquat.
Ce n’est pas la première fois que le personnel hospitalier tangérois est confronté à ce type de drame.
Il y a quelques semaines à peine, un drame similaire avait failli se produire dans la même ville. Une infirmière de 51 ans avait tenté de mettre fin à ses jours en se jetant du balcon de son appartement, situé dans le quartier Ahla, à Tanger. Heureusement, elle avait pu être secourue à temps, évitant de justesse une issue fatale.
Selon le quotidien, la quinquagénaire, en proie à de graves troubles psychiques, aurait déchiré des pages du Saint Coran avant de menacer de se jeter dans le vide. La scène a profondément choqué les passants, qui ont aussitôt alerté les forces de l’ordre, les autorités locales et la Protection civile. Leur intervention rapide a permis de maîtriser la situation et de sauver la patiente, immédiatement prise en charge par les secours.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que, selon des sources proches de l’enquête, l’infirmière âgée de 51 ans était suivie par un psychiatre et sous traitement médicamenteux pour un trouble mental survenu dans des circonstances encore floues. Elle a été admise au centre psychiatrique Ar-Razi de Tanger afin d’y recevoir les soins nécessaires à la stabilisation de son état.
Cependant, ce placement a suscité des réticences de la part de sa famille, qui a exprimé son inquiétude quant aux conditions d’accueil dans cet établissement. Toujours selon les mêmes sources, des cas d’évasion de patients y seraient fréquents, tout comme certains incidents graves, voire mortels. Ces éléments relancent, une fois de plus, la question urgente de la nécessité pour Tanger de se doter d’une infrastructure psychiatrique moderne, capable de répondre efficacement aux besoins croissants en matière de santé mentale.