Des vacances scolaires en plein confinement?

Suite à la décision du gouvernement de prolonger l’état d’urgence d’un mois supplémentaire, la Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement (FNFE) a demandé au ministère de l’Education nationale de fixer une date pour les vacances scolaires du printemps. Le syndicat souligne que cette trêve permettra aux enseignants et aux élèves de se libérer de la pression psychologique subie tout au long de cette phase d’enseignement à distance. La FNEF a, par ailleurs, appelé le département de tutelle à respecter l’esprit de participation et de concertation et à éviter la prise de décisions et de mesures unilatérales. 

La concertation, poursuit-elle, est plus nécessaire que jamais en cette période de crise épidémiologique où la communication, l’écoute et la mobilisation devraient primer pour éviter de susciter, chez les enseignants, un sentiment de frustration susceptible de nuire à l’opération de l’enseignement à distance.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 21 avril, que la FNFE attire l’attention du ministère sur la nécessité de consulter les syndicats, en tant que représentants des enseignants, concernant toutes les décisions et les mesures les concernant. Du coup, la fédération récuse toute décision visant à exploiter ces circonstances exceptionnelles pour exercer la politique du fait accompli. Le syndicat alerte le ministère sur le fait que de larges catégories d’élèves demeurent privées de l’enseignement à distance, notamment dans le milieu rural et les familles à revenus limités.

Une situation, ajoute le FNFE, qui viole le principe de l’égalité des chances. Et d’appeler le ministère à élaborer une stratégie répondant aux exigences de la situation actuelle. Une stratégie, poursuit-elle, qui ne peut réussir que par la collaboration avec d’autres secteurs, et ce dans le but de fournir à tous les enseignants et élèves les moyens nécessaires à l’enseignement à distance, ordinateurs, tablettes et connexion internet. Ce faisant, la Fédération salue l’esprit de citoyenneté et d’adhésion volontaire des enseignants et enseignantes, qui utilisent souvent leurs propres moyens de communication pour la formation en ligne.