Dans la peau de Hassan, étudiant et loueur de parasols à la plage de Aïn Diab, à Casablanca

Hassan, étudiant et loueur de parasols pour un été sur la plage de Aïn Diab, à Casablanca. (K. Sabbar / Le360)

Le 10/08/2024 à 17h48

VidéoPendant que certains lézardent au soleil sous le signe des vacances, d’autres vivent la saison estivale comme une opportunité pour pratiquer une activité lucrative. Sur le sable de Aïn Diab, à Casablanca, ils sont ainsi nombreux à s’adonner à divers jobs d’été, dont la location de parasols. Parmi eux, Le360 a rencontré Hassan, jeune étudiant qui s’est improvisé, pour un été, loueur de ces articles de plage.

Non, les loueurs de parasols ne sont pas tous d’antipathiques énergumènes doublés de profiteurs, imposant leur loi aux visiteurs des plages. Hassan, la vingtaine, en est la parfaite preuve. Le sourire timide et le ton poli, il officie à la «Porte 13», plage très fréquentée de Aïn Diab, à Casablanca, où il loue ces accessoires de plage pour occuper ses journées, tout en se faisant un peu d’argent de poche.

Si pour la majorité de ses clients, les jours d’été sont synonymes de détente et de loisirs, ce n’est pas le cas pour le jeune homme. Levé aux aurores, il démarre sa journée à 7h00 du matin, lorsqu’il emprunte un «taxi blanc» pour rallier la plage de Aïn Diab à partir de son habitat à Tamaris.

À 8h00, après un petit-déjeuner frugal, le voilà déjà sur place, prêt à se mettre au travail. Au programme: planter les parasols, déplier les transats, installer les tables et les chaises. Une tâche qui lui prend environ deux heures. Et vers 10h00, lorsque la plage commence à se remplir, Hassan s’affaire auprès des visiteurs, qu’il aborde discrètement pour proposer ses services.

«Je travaille l’été pour me faire un peu d’argent de poche. En même temps, je casse la routine de l’année. Cela me permet de changer d’air, puisque je passe moi aussi ma journée à la plage. Et puis ce travail me sert d’exercice sportif, tellement je bouge durant la journée», nous confie-t-il avec un sourire tout en installant un parasol.

«Je n’ai pas pu trouver de job d’été à la plage de Tamaris, près de chez moi, mais le déplacement jusqu’à Aïn Diab en vaut la peine: je me plais, et puis c’est correctement payé. Je suis heureux d’avoir trouvé une place ici, et les journées se déroulent dans une bonne ambiance avec les visiteurs casablancais et étrangers», poursuit-il.

Durant l’année, Hassan est étudiant en 3ème année de droit arabe à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Casablanca. Hors saison estivale, il se consacre pleinement à ses études. «Bien que je sois reconnaissant pour ce travail, ce n’est évidemment pas mon emploi de rêve. J’aimerais un jour occuper un poste respectable dans mon domaine», déclare-t-il, reprenant un ton sérieux.

Entre ses différentes tâches, le futur juriste passe sa journée debout sous le soleil. «Ce travail ne se limite pas seulement à louer des parasols ou des chaises. J’ai aussi la responsabilité de surveiller les affaires des gens qui s’installent près de moi. Je peux donc me retrouver à marcher de nombreux kilomètres chaque jour, entre allers et retours sur le sable», explique-t-il. C’est vers midi, lors de la pause déjeuner qu’il peut enfin souffler, une petite heure durant.

Les tarifs de location du matériel de plage? Hassan assure qu’ils restent très accessibles: «Les parasols et les transats sont loués au même tarif de 30 dirhams la journée. Quant aux chaises, elles ne sont qu’à 5 dirhams», détaille-t-il, précisant que «ces prix sont fixés par la commune de Casablanca et affichés à l’entrée de la plage, pour assurer la transparence entre nous et les clients». «Parfois, on peut faire preuve de tolérance et, si besoin, nous laissons même certains visiteurs se mettre à l’ombre gratuitement», confie-t-il.

Vers 17h00, la journée de travail touche à sa fin. Hassan commence à ranger progressivement l’ensemble des équipements, laissant toutefois quelques chaises pour des familles qui pourraient venir sur la plage en soirée. Un trajet en grand taxi plus tard, le voilà rentré chez lui à Tamaris, pour retrouver sa famille. Et peut-être pour s’offrir une promenade sur la plage, cette fois-ci par simple plaisir.

Par Ryme Bousfiha et Khadija Sabbar
Le 10/08/2024 à 17h48

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VOS RÉACTIONS

C pas mal d'essayer de luire l'image à ces personnes malhonnêtes qui sous couvert de leur précarité d'occuper l'espace public come bon leur semble. Est-ce qu'ils louent des parasols et des chaises ou les les places qu'ils occupent?? Ce n'est pas la même chose. Perosnne n'a le droit de louer des llaces sur les plages. Et encore tout le littoral est presque occupé par ces sangsues sans scrupules..

Je suis sidéré par la justification que sous prétexte qu'on ne trouve pas de travail on s'autorise impunément et illégalement l'occupation du domaine publique et du surcroît le faire payer par les autres. Tout le monde n'aime pas se faire plumer par cette mafia des parasols . On doit sortir de cette mendicité déguisée et lancer des marchés réglementés.

Vous avez raison. Et Il croit que la plage leurs appartient

C'est à la commune de rendre des comptes , comme pour les gardiens de voitures, Il s'agit de gestion de l'espace publique.

Casablanca l'économie, le commerce et industrie tenus par les bo de faiselles et le brigolage... et les rustines. C 'est dommage. Il y a le mozambique qui offre de belles opportunidad et les affaires dans la Sadc. L'ue-ocde satisfaites

Les marocains ne supportent plus les loueurs de parasol, de parking. Cet étudiant essaie de gagner un peu d'argent. Les responsables sont absents et revoient les citoyens dos à dos. Comprend qui peut ...

les gens doivent bien faire quelquechose pour vivre il y. a des familles marocaines derrières et qui souffrent en ce moment avec la cherté de. la vie. nous vivons dans un monde ou les gouvernants sont déconnectées des peuples surtout dans nos pays et soumis à des lobbies qui les tiennent

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