Nous sommes à Amerzgane, l’un des douars relevant de la commune rurale d’Ighil, où a été localisé l’épicentre du terrible séisme du 8 septembre. Devant nous, un immense paysage de désolation avec toutes les demeures qui ont été aplaties par la force du séisme.
Sur place, nous retrouvons un jeune père de famille qui se souvient de la nuit du drame comme si c’était hier, car on n’oublie jamais, sinon pas de sitôt, de telles épreuves. «C’était soudain et fulgurant. J’ai réussi à sauver les membres de ma famille et un cousin qui était enseveli sous les décombres», explique notre interlocuteur.
Rejoint par deux autres habitants du douar, il part à la recherche de survivants dans les maisons avoisinantes. «À nous trois, nous avons pu sauver la vie à 17 personnes et à récupérer trois cadavres», ajoute-t-il.
Au total, dans ce seul douar, on recense 22 morts et 17 blessés, dont la plupart sont toujours hospitalisés dans les établissements de santé de la région.
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Et maintenant? C’est la question qui taraude ce qui reste des habitants de ce douar-martyr. Leurs maisons ayant été réduites à des tas de décombres, ils craignent plus que tout l’arrivée de la saison des pluies et le froid.
«Nous aimerions voir nos maisons reconstruites le plus vite possible et nous auront besoin de vêtements chauds», raconte un autre habitant du douar, rencontré sur place.