Covid-19: une troisième vague est à nos portes

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Revue de presseKiosque360. La situation épidémiologique est inquiétante. Tous les indicateurs s’emballent: le nombre d’infections, les cas graves, le taux d’occupation des lits réservés aux malades atteints par le virus... Avec la poursuite de la campagne de vaccination, seul le respect des mesures préventives peut briser la chaîne de la propagation du virus.

Le 04/07/2021 à 20h55

Depuis la récente levée des restrictions sanitaires, la situation épidémiologique a connu des développements préoccupants. C’est ainsi, par exemple, que le nombre d’infections a frôlé la barre de 1.000 cas positifs en un seul jour. Le nombre de décès, ainsi que les cas critiques nécessitant une intubation, ont évolué ces derniers jours de manière inquiétante, constate le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 5 juillet. Autre indicateur, le taux d’occupation des lits réservés au Covid-19 a atteint 8%.

En somme, la situation devient alarmante. La principale cause de cette évolution négative de la situation épidémiologique est sans doute le relâchement général des citoyens observé un peu partout dans le Royaume, indique Tayeb Himdi, spécialiste des politiques et systèmes de santé, cité par le quotidien. Or, souligne ce spécialiste, la levée de certaines mesures de précaution sanitaires et l’ouverture des frontières ne signifie nullement que le virus est vaincu. Le Maroc n’est pas à l’abri de nouveaux variants et la campagne nationale de vaccination n’a pas encore atteint ses objectifs, souligne-t-il.

Aussi est-il indispensable, insiste ce spécialiste des politiques de santé, que les citoyens continuent d'observer les mesures de protection de base: port correct de la bavette, distanciation sociale et hygiène. Ce sont ces gestes de base, en plus de la vaccination des personnes à risque, qui, seuls, peuvent briser la chaîne de la propagation du virus. Le Maroc, prévient-il, expérimente une certaine ouverture avec, notamment, la levée de restrictions pour certaines activités, la relance du tourisme et l’entrée en grand nombre de MRE, mais cela ne veut pas dire qu’il ne pourrait y avoir de marche arrière.

Dans le même ordre d’idées, un membre de la commission scientifique, cité par le quotidien, affirme que, d’ici le 15 juillet, si la situation ne change pas et si les citoyens ne se ressaisissent pas, la propagation du virus pourrait atteindre des proportions dangereuses. Les nouveaux variants, notamment le variant «Delta», présentent un danger que l’on ne peut contenir que par des gestes individuels que tout le monde connaît et que peu de gens continuent de respecter. Selon le Dr Himdi, qui cite une récente étude sur le sujet, les nouveaux variants pourraient se propager de manière fulgurante dans un pays donné, même si 60% de sa population est déjà vaccinée.

D’après ce spécialiste, la situation actuelle est simple: nous faisons face, comme c’est le cas dans plusieurs pays, à la propagation du variant indien (Delta) dont la vitesse de propagation est de 60% supérieure à celle du variant anglais, lequel variant se propage lui-même à une vitesse 60% plus grande que le virus initial de Wuhan.

Cité à son tour par Al Ahdath Al Maghribia, le coordonnateur du centre des opérations d'urgence au ministère de la Santé, Mouad Mrabet, a souligné que des indicateurs inquiétants laissent augurer une très probable rechute épidémiologique, à cause du non-respect des mesures préventives et des gestes barrières permettant de lutter contre la propagation du Covid-19.

Par Amyne Asmlal
Le 04/07/2021 à 20h55