Covid-19: des clusters dans les hôtels dédiés à la quarantaine?

Des éléments de la police de l'aéroport international Mohammed V de Casablanca.

Des éléments de la police de l'aéroport international Mohammed V de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. La quarantaine imposée aux voyageurs venant des pays classés dans la liste B serait entachée de dysfonctionnements. Ce qui a transformé des hôtels dédiés à cette formule en foyers épidémiques actifs. Les détails.

Le 02/07/2021 à 18h52

La quarantaine imposée aux voyageurs venant des pays classés dans la liste B ont-elles eu des effets pervers? Prise dans le cadre des mesures sanitaires mises en place par le gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19, cette formule aurait été entachée de dysfonctionnements.

Des établissements hôteliers qui accueillent les Marocains résidents à l’étranger et les touristes en provenance des pays classés dans la liste B se sont transformés en foyers épidémiques actifs. Plusieurs cas ont été testés positifs après dix jours de «confinement», alors qu’ils avaient présenté un test PCR de moins de 48 heures à l’embarquement.

Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 3 et 4 juillet, des touristes, notamment ceux issus de certains pays du Golfe, n’hésitent pas à quitter leur chambre. D’autres reçoivent des invités sans aucun respect du protocole sanitaire mis en place. De même, font remarquer les sources du quotidien, les restaurants de certains de ces établissements hôteliers sont pleins à craquer le soir sans respect des mesures de prévention sanitaire et de distanciation physique. Dans certains cas, les fêtes sont permises jusqu’à une heure tardive, ajoutent les sources du quotidien sur la base de plusieurs témoignages.

Dans une déclaration au quotidien, une femme en provenance d’Arabie saoudite s’est indignée du désordre régnant dans la gestion du pavillon réservé aux personnes confinées durant une période de dix jours. Et de s’interroger sur l’utilité de cette quarantaine.

A ce propos, le quotidien rappelle le cas d’une ressortissante marocaine en provenance d’un pays du Golfe qui avait posté sur les réseaux sociaux une vidéo montrant ses déplacements dans la ville en compagnie de son enfant alors qu’elle devait être confinée dans son hôtel. Cet état de fait a poussé plusieurs Marocains résidents à l’étranger en provenance des pays B à demander aux autorités compétentes de leur permettre d’observer la période de confinement dans leur famille au lieu de cette formule qualifiée de «commerciale». 

Par Mohamed Younsi
Le 02/07/2021 à 18h52