Rappelant à cet égard que tant que la pandémie est là, le seul moyen d’éviter les mauvaises surprises demeure la vaccination et le respect des mesures barrières, il a toutefois fait observer dans une analyse intitulée «Le sous-variant BA.2 : la pandémie n’est pas derrière nous», que le sous-variant BA.2 d’Omicron n’est pas un nouveau variant proprement dit, mais «un sous-variant de la même lignée d’Omicron».
Le sous-variant BA.1 dominant depuis quelques semaines et ce sous variant appelé BA.2 qui appartient à la même lignée mais comporte une trentaine de mutations de plus que l’omicron «original», dont presque une dizaine sur la protéine Spike qui permet l’entrée du virus dans la cellule humaine et qui est aussi la cible des vaccins, a-t-il expliqué.
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Selon le médecin, la communauté scientifique soupçonne ce sous-variant d’être plus transmissible que l’Omicron «original», qui lui-même est déjà hautement contagieux et responsable de ces grandes vagues qui frappent plusieurs pays.
BA.2 a été détecté pour la première fois en Chine le 31 décembre dernier sur un homme qui revenait de l’Inde, est déjà présent aujourd’hui dans plus de 40 pays dont Israël, les USA, le Canada, le Danemark, l’Australie, l’Afrique du Sud, la Grande Bretagne, la France, a-t-il indiqué, ajoutant que cette propagation planétaire est un premier indicateur de forte transmissibilité.
S'agissant de la propagation de ce sous-variant, il a souligné qu'au Danemark, ce sous-variant a plus que doublé son taux en l’espace de moins de trois semaines en passant de 20% à 45% des variants détectés.
«Au moment où le Danemark devrait connaitre une décélération de la vague Omicron, celle-ci a subitement repris, certainement sous l’effet de BA.2», a-t-il expliqué, estimant que les scientifiques pensent aussi que la persistance de la vague en France au-delà des prévisions serait peut-être en liaison avec ce sous-variant.
Les premières observations de la l’évolution de la situation épidémique en Inde, d’où BA.2 est soupçonné être originaire et au Danemark, où il est devenu majoritaire, laissent supposer que la virulence serait la même qu’Omicron, a-t-il précisé, notant que même si rien n’est encore certain, la résistance aux vaccins et à l’immunité acquise par une infection antérieure, ne serait pas différente de celle d’Omicron.
En ce qui concerne les tests de dépistage, le médecin chercheur a souligné leurs efficacité face aux infections par ce sous-variant, ce denier échappe malheureusement au criblage par PCR, qui est une méthode intermédiaire entre un PCR normal qui ne reconnaît pas les variants et le séquençage long et couteux qui donne une cartographie exacte de la structure du virus avec toutes ses mutations.
Pour le Dr Hamdi, si les données de contagiosité de BA.2 beaucoup supérieure à Omicron se confirment, il se propagera vite à l’échelle planétaire en quelques semaines.
«Avec une virulence et un échappement immunitaire qui seraient similaires à Omicron ce sous variant ne risquerait pas dramatiser l’évolution de la pandémie, sauf rendre les vagues actuelles plus hautes et plus longues que prévues», a-t-il estimé.
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Devant cette incertitude, le médecin-chercheur a appelé à la vigilance, au respect des mesures barrières individuelles et collectives et à une vaccination selon un schéma complet.
L’émergence de ce sous-variant rappelle une vérité, celle d'une pandémie qui est toujours là, et on ne peut admettre qu’elle est derrière nous qu’une fois le virus ne circule plus d’une manière épidémique grâce la vigilance de toutes et de tous, au respect des mesures barrières et à la vaccination large, rapide et complète, a-t-il conclu.