Covid-19 au Maroc: 53 nouvelles contaminations en 24 heures, aucun décès et 499 cas actifs

Une infirmière s'apprête à administrer un vaccin contre le Covid-19, à Salé.

Une infirmière s'apprête à administrer un vaccin contre le Covid-19, à Salé. . Fadel Senna / AFP

Aucun décès, 53 nouveaux cas de contamination et 97 guérisons ont été confirmés dans le Royaume, les 28 et 29 décembre 2022. Les cas encore actifs s'élèvent à 499, alors que plus de 6,8 millions de personnes ont reçu la troisième dose. Le suivi de la pandémie, en chiffres.

Le 29/12/2022 à 14h29

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Au Maghreb, l'Algérie ne communique pas le nombre de tests de dépistage, ce qui laisse penser que le nombre de contaminations est bien supérieur aux chiffres officiels. Le dernier bilan arrêté fait état de 6 cas de contamination, alors qu'aucun décès n'a été déploré. Le pays totalise 271.208 cas de contamination, dont 6.881 décès et 182.640 guérisons.

En Tunisie, 94 nouveaux cas de contamination et 5 décès ont été enregistrés, selon le dernier bilan disponible. Le pays totalise 1.147.571 cas de contamination, dont 29.284 décès et 1.134.301 guérisons depuis mars 2020.

En Mauritanie, aucun cas n’a été enregistré, selon le dernier bilan disponible. Le pays comptabilise 63.425 cas de contamination au Covid-19, dont 997 décès.

Une explosion en Chine de cas de Covid-19, au moment où le pays lève ses mesures «zéro Covid», pourrait créer un terreau potentiel pour l'émergence de nouveaux variants, préviennent des experts de la santé.

Le 8 janvier, la Chine va cesser d'appliquer les quarantaines obligatoires à l'arrivée dans le pays, dernier rempart de sa politique de restrictions strictes qui a maintenu le pays largement fermé au monde depuis le début de la pandémie.

Alors que le gouvernement a cessé de publier le nombre de cas quotidiens, les responsables de plusieurs villes estiment que des centaines de milliers de personnes ont été récemment infectées, tandis que les hôpitaux et les crématoriums sont débordés à travers le pays.

Le virus étant désormais libre de circuler en Chine, qui compte près d'un cinquième de la population mondiale, plusieurs pays et experts craignent que la Chine ne devienne un terrain fertile pour l'émergence de nouveaux variants. D'autant que la population chinoise reste peu vaccinée.

Chaque nouvelle infection augmente les chances que le virus ne mute, estime ainsi Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève. «Le fait que 1,4 milliard de personnes soient soudainement exposées au SARS-CoV-2 crée évidemment des conditions propices à l'émergence de variants», a-t-il déclaré à l'AFP.

Bruno Lina, professeur de virologie à l'université de Lyon, en France, a quant à lui déclaré au journal La Croix : «Vu l’intense circulation du virus, et donc le risque accru de mutations, un vivier potentiel de virus pourrait émerger de Chine».

Soumya Swaminathan, qui a été scientifique en chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) jusqu'en novembre, a aussi indiqué qu'une grande partie de la population chinoise était vulnérable, en partie parce que de nombreuses personnes âgées n'ont pas été vaccinées. «Nous devons surveiller de près toute émergence de variants préoccupants», a-t-elle déclaré au site web du journal Indian Express.

Contrôles aux frontières

En réponse à la flambée des cas, les Etats-Unis, l'Italie, le Japon, l'Inde et la Malaisie ont annoncé cette semaine qu'ils allaient renforcer leurs contrôles aux frontières.

Washington va exiger un test Covid négatif à partir du 5 janvier pour tous les voyageurs venant en avion de Chine. L'Inde et le Japon vont imposer des tests PCR obligatoires à tous les passagers en provenance de Chine, une mesure qui, selon Antoine Flahault, pourrait être un moyen de contourner tout retard dans les informations venant de Pékin.

Le gouvernement français, qui assure «suivre très attentivement l'évolution de la situation», s'est dit «prêt» mercredi «à étudier toutes les mesures utiles». Interrogée sur France Inter jeudi, Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars), a dit s'attendre à une décision «d'ici la fin de la semaine».

«Le dépistage aux frontières n'a jamais empêché le virus de pénétrer» et «le seul intérêt potentiel» d'un dépistage systématique des voyageurs atterrissant en provenance de Chine serait «d'analyser quel est le type de variant» qu'ils portent, a-t-elle ajouté.

«Si nous réussissons à échantillonner et à séquencer tous les virus identifiés chez tous les voyageurs en provenance de Chine, nous saurons presque aussitôt si de nouveaux variants émergent et se propagent» dans le pays, a expliqué Antoine Flahault.

Xu Wenbo, le chef de l'Institut de contrôle des virus au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a assuré que les hôpitaux du pays collecteraient des échantillons provenant de patients et téléchargeraient les informations de séquençage dans une nouvelle base de données nationale, ce qui permettra aux autorités de surveiller les nouvelles souches en temps réel.

«Soupe» de variantsPlus de 130 nouveaux sous-lignages du variant Omicron ont été détectés en Chine au cours des trois derniers mois, a-t-il déclaré la semaine dernière.

Parmi eux, XXB et BQ.1 ainsi que leurs propres sous-lignages qui se sont propagés aux États-Unis et dans certaines parties de l'Europe ces derniers mois, alors qu'un essaim de sous-variants se disputaient la domination dans le monde entier.

Cependant, BA.5.2 et BF.7 restent les principales souches d'Omicron détectées en Chine, a déclaré Xu Wenbo, ajoutant que les différents sous-lignages vont probablement co-circuler.

«Une soupe» de plus de 500 nouveaux sous-variants d'Omicron a été identifiée ces derniers mois, a rappelé Antoine Flahault.

«Tous les variants, lorsqu'ils sont plus transmissibles que les variants dominant auparavant, tels que BQ.1, B2.75.2, XBB, CH.1 ou BF.7, représentent définitivement des menaces car ils peuvent provoquer de nouvelles vagues», a déclaré l'épidémiologiste.

«Aujourd'hui, aucun de ces variants ne semble présenter de nouveaux risques particuliers de symptômes plus graves, mais cela pourrait être le cas de nouveaux variants dans un futur proche», a-t-il ajouté.

La pandémie a fait officiellement au moins 6.692.202 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan. Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (1.117.194), devant le Brésil (693.604), l'Inde (530.698) et la Russie (393.604).

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui qui est officiellement établi.

Par Majda Benthami
Le 29/12/2022 à 14h29