Contrebande: des Marocaines abandonnent leurs enfants à Melilla

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Revue de presseKiosque360. Des femmes, qui travaillent dans le secteur de la contrebande entre Melilla et Nador, se trouvent obligées d’abandonner leurs enfants sur le territoire espagnol. Cette migration forcée assure, au moins, une couverture sociale à ces enfants délaissés.

Le 22/06/2016 à 01h11

Inconcevable! Des Marocaines exercent, en tant que transporteurs, dans le secteur de contrebande entre le préside occupé de Melilla et Nador. Généralement issues des quartiers populaires de Nador, notamment Derb Namouss, elles abandonnent souvent leurs enfants sur le territoire espagnol, dans la ville occupée de Melilia.Ces enfants sont ensuite installés dans des centres d’hébergement aux côtés d’autres mineurs qui avaient réussi à s’infiltrer dans la ville via les fils barbelés ou grâce aux contrebandiers. Trois centres accueillent ces mineurs dans la ville occupée.

Le premier centre, situé juste en face du passage Ferkhana, accueille environ 300 enfants issus de différentes villes marocaines. Le deuxième centre, qui se trouve à l’est de la ville, héberge 160 jeunes Marocains, alors que le troisième centre, réservé uniquement aux jeunes filles mineures, abrite 60 Marocaines.

Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce mercredi 22 juin, ces mères marocaines prennent la douloureuse décision de laisser leurs enfants derrière elles pour au moins leur assurer une couverture sociale. Durant leurs déplacements dans le préside occupé, ces femmes rencontrent clandestinement leurs enfants pour prendre de leurs nouvelles.

Ces enfants, âgés de six à douze ans, grandissent ainsi dans ces centres d’accueil ou sont adoptés par des familles espagnoles, alors que d’autres mineurs se transforment en vagabonds vivant dans des conditions déplorables.

Par Mohamed Younsi
Le 22/06/2016 à 01h11