Les services de la police judiciaire de Salé ont interpellé, dans le cimetière de Sidi Bel Abbas, deux femmes qui avaient tenté de profaner une tombe à des fins de sorcellerie et de charlatanisme. Ce sont les employés chargés de l’entretien du cimetière qui ont remarqué le manège suspect des deux femmes. Celles-ci avaient commencé par examiner scrupuleusement les lieux, avant d’entreprendre de dégrader une tombe. Ces employés ont donc averti les gardiens du cimetière qui ont retenu les deux «sorcières» jusqu’à l’arrivée de la brigade de la police motorisée. Selon les premières données, la fouille des deux prévenues a permis de saisir sur elles plusieurs objets destinés à des pratiques de sorcellerie. Les deux femmes avaient notamment en leur possession des plaques métalliques gravées de signes et destinées à être jetées dans la tombe profanée.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 27 février, que les employés de l’entretien et les gardiens ont intensifié, ces derniers temps, les opérations de surveillance aux abords du cimetière. Cette nécessité de surveillance accrue a été dictée par la multiplication des actes de profanation des tombes. C’est d’ailleurs cette surveillance qui a permis de faire avorter la dernière tentative de sacrilège.
Quand les employés de l’entretien les ont retenues, les deux femmes ont tenté de nier les faits et imploré qu’on les libère. Mais elles ont rapidement été cernées par des visiteurs du cimetière, et ce jusqu’à l’arrivée des services de police qui les ont conduites au commissariat pour enquête. Les investigations préliminaires n’excluent pas l’implication d’autres personnes dans les actes de profanation de tombes et de charlatanisme.