Certaines plateformes, sur les réseaux sociaux, se muent en véritables «pharmacies numériques», proposant une gamme de compléments alimentaires et de médicaments souvent contrefaits, périmés, ou dépourvus de certification.
Malgré les tentatives pour juguler ce commerce, le phénomène, loin de s’estomper, s’intensifie à l’orée de la saison estivale, relaie Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 13 mai.
La quête, effrénée, de corps idéalisés, particulièrement chez les jeunes, alimente cette demande dangereuse, transformant Instagram, TikTok ou Facebook en marchés virtuels.
Le député Abderrahmane Wafa, porte-voix d’une inquiétude collective, a interpellé le ministre de la Santé par une question écrite, dénonçant «la prolifération anarchique de compléments alimentaires vendus dans un vide réglementaire alarmant».
Il a souligné l’explosion, ces dernières années, de promotions en ligne profitant d’un cadre légal lacunaire, et d’un contrôle sanitaire insuffisant.
Pire encore, des «influenceurs numériques» s’auto-proclamant nutritionnistes ou coachs sportifs, orchestrent une commercialisation trompeuse, abusant de la crédulité de leurs abonnés, pour écouler des mixtures aux compositions obscures.
Ces influenceurs vantent des solutions «miracles» pour mincir, muscler ou régénérer le corps, sans fondement scientifique, ni autorisation des instances compétentes.
Certains n’hésitent pas à brandir l’étendard du «naturel» pour masquer l’origine, douteuse, de leurs produits.
Or, derrière ces promesses envoûtantes, se cachent des risques avérés: intoxications, troubles métaboliques, ou effets secondaires liés à des composants non contrôlés.
Des données médicales, citées par le parlementaire, attestent de cas graves, résultant de cette consommation aveugle.
Wafa met en garde contre les effets délétères de ces pratiques, évoquant des «répercussions sanitaires gravissimes» pour les citoyens, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Face à ce constat, le député interroge le ministère sur les mesures envisagées pour encadrer ce marché opaque: renforcement des contrôles, élaboration d’un cadre juridique contraignant, ou sanctions contre les influenceurs complices.
Une question centrale demeure: comment protéger les consommateurs marocains, face à ces dérives numériques?
Le parlementaire a plaidé pour un bras législatif ferme, capable de réguler la promotion, la vente et la distribution de ces produits.