Casablanca marche contre la pédophilie

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Ce dimanche 5 mai, artistes, acteurs de la société civile... organisent une marche pour protester contre les crimes pédophiles et la mise en place d‘un cadre juridique plus répressif.

Le 04/05/2013 à 21h13, mis à jour le 05/05/2013 à 15h14

Son drame avait été relayé par la presse nationale, il y a de cela quelques semaines... Et provoqué un véritable élan de solidarité. Victime d'une agression d'une rare violence et de viol, la petite Wiam a pu bénéficier d'une prise en charge totale, afin de lui redonner espoir. Sensible à son calvaire, la société civile a décidé de se mobiliser. Ce dimanche matin, à partir de 10 heures, artistes, acteurs, personnalités publiques... entreprendront une "marche blanche".

"La marche sera pacifique, silencieuse et familiale. Elle se tiendra à l'écart de toute récupération opportuniste", précisent les organisateurs. Au delà du cas de la petite Wiam, cette action vise surtout à alerter les citoyens, mais surtout les autorités quant à la banalisation des actes pédophiles. Les marcheurs comptent ainsi dénoncer les violences à l'encontre des enfants et lancer un signe tangible, concret et mobilisateur face à la violence urbaine grandissante, explique-t-on dans un communiqué du collectif qui organise cette marche.

Wiam et tous les autres

Rachid El Idrissi, Ahmed Ghayat et Valerie Morales-attias à l’origine de ce mouvement de solidarité ont ainsi pris le relais après l’actrice Amal Essaqr qui a permis à Wiam de bénéficier des soins nécessaires. Mais leur ambition, au delà de cette première marche, est de provoquer un véritable débat national qui donnera lieu à des actions concrètes. 

Il s’agit en effet, d’initier des actions axées aussi bien sur l'éducation que la prise en charge psychiatrique des délinquants sexuels. Sans oublier le rôle de l'autorité parentale et la prévention. La criminalisation de ces crimes, à travers la création d’une loi spécifique reste néanmoins une des priorités de ce mouvement. Si les cas de pédophilie sont "heureusement" plus médiatisés depuis quelques années, il n’en reste pas moins que le cadre juridique, lui, ne suit pas. Jusqu'ici les précédents actes de violence contre des enfants avaient également provoqué la polémique et nourris les débats. Sans plus.

Par Sophia Akhmisse
Le 04/05/2013 à 21h13, mis à jour le 05/05/2013 à 15h14