Un effluent qui dérange riverains et élus locaux de la métropole. Le problème du lixiviat issu de la décharge de Médiouna à Casablanca refait encore une fois surface. Lors de la session de février du Conseil communal de Casablanca, tenue mercredi 22, Nabila Rmili, présidente du Conseil communal de la métropole, a alerté sur l’accumulation de plus en plus massive de ce liquide considéré comme un «poison des sous-sols».
Alors que ce liquide est pointé du doigt chaque fois que le problème des odeurs pestilentielles qui se dégagent de la décharge de Médiouna est évoqué, la présidente du Conseil communal précise que la responsabilité incombe aussi aux citoyens.
«Les déchets ménagers se composent de 65% de liquides. C’est énorme et cela constitue un problème pour les responsables de la gestion des déchets à Casablanca et pour le traitement du lixiviat au niveau de la nouvelle décharge», tonne Nabila Rmili, pour qui «il convient de faire le tri au niveau des ménages pour réduire au maximum la quantité d’eau dans les déchets».
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«Nous produisons 700 m3 de lixiviat par jour et nous avons actuellement 700.000 tonnes de lixiviat qui se sont accumulées avec le temps», fait savoir la mairesse de Casablanca, tout en appelant élus locaux et société civile à mener une campagne pour sensibiliser les citoyens sur l’importance du tri des déchets à domicile.
La présidente du Conseil communal a rappelé, dans la même lignée d’idée, que la nouvelle usine de valorisation et de tri de déchets ménagers et de traitement du lixiviat, qui verra le jour à l’horizon 2025, mettra fin aux différents problèmes inhérents à la décharge de Médiouna, plus particulièrement l’odeur nauséabonde qui se décharge des stocks de lixiviat.