La réduction des taxes sur les médicaments n’est plus qu’une question de temps. Elle devrait être effective dès le début de l’année prochaine, d’après le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du lundi 17 octobre.
Le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, et le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, se penchent sur la finalisation d’une décision visant à réduire la TVA sur les médicaments. Cette décision, à caractère éminemment social, comporte également une réduction des taxes sur les produits de santé, les équipements et le matériels médicaux et paramédicaux importés.
Citant des sources au ministère de la Santé, le quotidien affirme que cette décision sera annoncée officiellement dans le cadre du projet de loi de finances 2023. Elle vient en exécution des instructions royales qui mettent la santé et l'accès des citoyens à la santé au centre des préoccupations nationales, relève le quotidien.
Toujours selon les mêmes sources, poursuit Al Akhbar, cette décision, sur laquelle s'est penchée une importante équipe de travail sous la supervision des deux ministres, permettra de réduire les prix des médicaments, des produits de santé, fournitures et matériels médicales et paramédicales importés.
Citant, cette fois, des sources au ministère de l'Économie et des Finances, le quotidien assure qu’une commission conjointe réunissant les services de ce département, ceux de la Santé et les services de la Douane, multiplient les réunions, ces dernières semaines, pour évaluer l’impact social et économique de la suppression de la TVA sur les médicaments et les autres produits et dispositifs médicaux.
D’autres réunions ont été tenues entre l'Administration des douanes et la direction des médicaments et de la pharmacie au ministère de la Santé. Elles ont été consacrées à la réduction des droits de douane sur les médicaments et les dispositifs, les intrants et les matières premières entrant dans l’industrie pharmaceutique.
Les droits d’importation appliqués aux produits concernés varient actuellement entre 17% et 40%, précise le quotidien qui souligne que toute initiative dans le sens d'une réduction des droits de douane devrait prendre en considération l’impact sur l'industrie pharmaceutique nationale.
Par ailleurs, ajoute le quotidien, le ministère de la Santé avait précédemment annoncé qu'il prendrait des mesures urgentes pour développer et sécuriser le stock stratégique national de médicaments et de produits de santé exposés aux pénuries ou aux interruptions d'approvisionnement actuelles ou potentielles pour l'année 2023. Et ce, afin de garantir un approvisionnement approprié et continu et de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir et atténuer toute difficulté d'approvisionnement.
A cet égard, un comité de pilotage regroupant toutes les parties concernées a été mis en place. Il est chargé de déterminer les besoins en médicaments et produits de santé liés à ce stock, notamment les besoins en médicaments d'importance thérapeutique majeure.