Dans un courrier adressé aux autorités locales, l’association a exprimé son inquiétude face à la multiplication des agressions perpétrées contre des citoyens et leurs biens par des personnes en proie à des troubles mentaux.
Elle alerte sur l’expansion préoccupante de ce phénomène, particulièrement dans les communes de Béni Mellal, Fkih Ben Salah et Azilal, où des patients psychiatriques en situation de grande précarité – souvent transférés depuis des métropoles – errent sans prise en charge adaptée.
Ce constat soulève une double problématique: d’une part, la violation des droits fondamentaux des malades, livrés à eux-mêmes sans accès aux soins ni à un hébergement décent. D’autre part, les risques croissants pour l’ordre public, ces individus devenant malgré eux des vecteurs d’insécurité.
L’association déplore que ces incidents, jadis marginaux, se soient transformés en un véritable fléau social, sapant la quiétude des habitants.
En vertu des dispositions constitutionnelles garantissant à la fois la sécurité des citoyens et la dignité des patients, le Centre marocain des droits de l’homme exige une intervention immédiate du wali, relaie Al Akhbar.
Il réclame l’arrêt des transferts anarchiques de patients vers les villes secondaires, l’élaboration d’un protocole d’accompagnement médico-social en collaboration avec des experts en santé mentale et en sciences sociales et l’intégration de la santé psychique dans les politiques locales, avec un engagement accru des assemblées élues.