Initiée par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), la 2e édition de ces assises a vu la participation, outre des ministres, des walis, des acteurs de la société civile, des présidents des conseils régionaux ainsi que des chefs des représentations diplomatiques et des instances internationales accréditées au Maroc.
Cette rencontre d’une journée s’inscrit dans le cadre de «la mise en convergence des efforts de toutes les parties prenantes au Maroc afin «de réussir à relever le défi de l’amélioration des performances scolaires des élèves marocains».
Le ministre de l’Intérieur et le wali-coordinateur de l’INDH ont à maintes reprises mis l’accent sur le caractère urgent et sur la qualité de l’apprentissage précoce destiné aux jeunes élèves. Cet apprentissage de qualité constitue «une action majeure pour développer le capital humain».
«Tous les acteurs sont appelés à œuvrer en commun pour que l’apprentissage de qualité, au profit des élèves, du préscolaire et des autres paliers, soit assuré et efficace», a déclaré le ministre en saluant les efforts que mène dans ce sens l’INDH.
«Il faut rappeler que 331.000 enfants ont quitté le système scolaire au titre de l’année scolaire 2020-2021», en raison notamment de la pandémie, a fait savoir le ministre.
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C’est un problème qui «nous interpelle également», a affirmé Abdelouafi Laftit en s’arrêtant sur un autre élément: «le Maroc a un déficit en matière de l’indice au développement humain puisque ce taux s’arrête à 50%», a souligné le ministre regrettant que «les apprentissages dans le système actuel ne soient pas assimilés par les enfants».
Selon les organisateurs de ces 2e Assises, «à l’âge de 10 ans, deux enfants sur trois sont incapables de lire et de comprendre un texte simple».
Pour sa part, le wali-coordinateur, Mohamed Dardouri, estime que la thématique choisie cette année, «La qualité des apprentissages, clé du développement humain», s’inscrit en «parfait alignement avec les recommandations du nouveau modèle de développement», et la réforme du système éducatif qui vise à assurer «une renaissance éducative» au niveau national. Et d’ajouter que la question éducative a toujours été parmi les priorités centrales de l’INDH, un «chantier de règne qui se réinvente perpétuellement».
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Depuis son lancement en 2005, l’Initiative a œuvré, a-t-il dit, contre «le décrochage scolaire, en particulier dans le monde rural, à travers le développement d’un réseau de structures d’hébergement des élèves de type Dar Talib(a) et du déploiement du transport scolaire».
Ces 2e Assises nationales de développement humain s’articulent autour d’un riche programme d’activités telles que diverses tables rondes sur l’amélioration du système éducatif. Cette journée a été également marquée par la présentation d’un programme indien dit TaRL (Teaching at the Right Level - Enseigner au bon niveau).
Il s’agit d’une méthode d’enseignement des élèves en bas âge développée par la Fondation indienne Pratham. L’objectif est «d’aider les enfants du cycle primaire en difficulté à lire tout en comprenant ce qu’ils lisent (littératie), à écrire et à s’exprimer, et à acquérir les notions de base du calcul (numératie).