Projets de l'INDH dans le Nord: Laftit tape du poing sur la table

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. . Dr

Revue de presseKiosque360. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a haussé le ton, dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, à l’encontre des conseils communaux qui n’auraient pas géré convenablement plusieurs projets initiés par l’INDH. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 07/03/2022 à 19h59

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a mis en garde les conseils communaux de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima contre les retards et le non-respect de leurs engagements dans la réalisation des projets initiés par l’INDH. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 8 mars, que l’absence de financement entraîne le gel des projets. Selon certaines sources, de nombreux projets de l’INDH ont été entachés par des dysfonctionnements et retardés par les conflits d’intérêt entre les associations.

C’est ce qui est arrivé à la Maison d’artisanat de Ouezzane qui s’est transformée en ruine et en refuge pour les sans-abri pendant que les parties concernées se rejetaient la responsabilité de cette débâcle. Des rapports ont indiqué que les équipements de ce projet avaient été détruits et que ses espaces étaient devenus des toilettes publiques informelles, en l’absence de tout contrôle ou surveillance. Les services du ministère de l’Intérieur avaient d’ailleurs demandé des explications sur ce sujet aux responsables de ce secteur à Ouezzane.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que le département de tutelle a mis en garde contre le non-respect des instructions relatives au suivi et au contrôle des projets de l’INDH en évoquant la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes. Ainsi, le ministère a décidé de délimiter les responsabilités des uns et des autres et de diligenter une enquête sur les responsables suspectés de négligence ou d’entrave à la réalisation de ces projets. Les mêmes sources indiquent que de nombreux projets dans le nord ont été soit expédiés, soit cédés dans des conditions douteuses par les conseils communaux.

C’est ainsi que le terrain de proximité dans le quartier des Bararik, à Fnideq, a connu le même sort que la Maison de l’artisanat après avoir été vandalisé sans avoir jamais été utilisé par les jeunes. C’est le cas aussi de la cession des magasins dans le souk de la même ville, en violation de la loi, ainsi que du détournement des objectifs des bibliothèques de quartier dans plusieurs villes.

Par Hassan Benadad
Le 07/03/2022 à 19h59