Aït Amira: 162 ans de prison distribués à 17 accusés impliqués dans des actes de vandalisme

Une balance et un maillet, symboles de justice. (Photo d'illustration)

La Cour d’appel d’Agadir a prononcé, mardi 14 octobre 2025, des peines totalisant 162 années de prison ferme à l’encontre de 17 individus poursuivis pour leur participation à de violents troubles survenus dans la commune d’Aït Amira (province de Chtouka Aït Baha). Les faits remontent à une série d’émeutes marquées par des actes de vandalisme, d’incendie et de pillage.

Le 15/10/2025 à 10h16

La justice a tranché dans l’affaire des violences d’Aït Amira. La Cour d’appel d’Agadir a condamné, mardi soir, 17 personnes à des peines allant de 3 à 15 ans de prison ferme, pour un total cumulé de 162 années, apprend Le360 de sources judiciaires.

Dans le détail, trois prévenus ont écopé de 15 ans de prison, un autre de 12 ans, tandis que neuf accusés ont été condamnés à 10 ans chacun. Un prévenu a été condamné à 5 ans, un autre à 4 ans et deux individus à 3 ans de prison ferme.

Les chefs d’accusation retenus sont multiples: vol qualifié commis de nuit et avec violence, incendie volontaire de véhicules appartenant à autrui, dégradation de biens publics et privés, appartenance à une bande criminelle, entrave à la voie publique par la mise en place de barricades, destruction de registres et documents officiels, détérioration de biens destinés à l’utilité publique, ainsi que provocation à la commission de crimes et délits.

Les faits remontent à une vague de manifestations simultanées survenues dans plusieurs villes du Royaume, dont la commune rurale d’Aït Amira, dans la région de Souss-Massa. Ces mobilisations ont rapidement dégénéré en émeutes, au cours desquelles plusieurs établissements bancaires ont été vandalisés et incendiés, tout comme des véhicules de la Gendarmerie royale et des Forces auxiliaires. Des commerces et propriétés privées ont également subi d’importants dégâts matériels, suscitant une vive indignation parmi les habitants.

La sévérité des peines prononcées par la Cour d’appel d’Agadir traduit la volonté des autorités judiciaires de réaffirmer la fermeté de l’État face aux actes de violence et de destruction qui ont ébranlé la quiétude de cette localité rurale.

Par M'hand Oubarka
Le 15/10/2025 à 10h16