Après la fête, place au bilan. Près de 6 millions de têtes de bétail ont été sacrifiés, dont 58% en milieu urbain, a fait savoir le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts par le biais d’un communiqué, ajoutant que les ovins représentent 90% des animaux abattus et les caprins 10%.
L’offre a largement dépassé la demande
L’offre globale des animaux destinés à l’abattage de l’Aïd Al-Adha était estimée à plus de 7,8 millions de têtes, dont 6,8 millions identifiés conformément à la procédure clé mise en place dans le cadre des préparatifs de l’Aïd Al-Adha et qui permet une traçabilité de l’animal depuis l’éleveur jusqu’au consommateur final. L’offre a ainsi largement dépassé la demande, complétée par l’importation de moutons destinés à l’abattage afin d’apaiser les tensions sur les prix, note le ministère.
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La même source précise que la fête d’Aïd Al-Adha 1444 a été marquée une forte demande sur les carcasses moyennes. Egalement, les marchés ont été bien approvisionnés et aucune réclamation en matière de disponibilité n’a été enregistrée.
Par ailleurs, le ministère rappelle que la filière ovine a connu un déséquilibre attribué à l’impact de la pandémie de Covid-19, la succession de deux années de sécheresse ayant impacté l’état des parcours et un contexte international inflationniste qui a causé une hausse des prix des intrants agricoles, notamment les aliments de bétail.
34 marchés pilotes installés
Un total de 34 marchés pilotes de commercialisation des animaux identifiés ont été installés par le ministère de l’Agriculture en collaboration avec le ministère de l’Intérieur afin d’assurer la commercialisation des animaux dans de bonnes conditions, aussi bien pour les éleveurs-engraisseurs que pour le consommateur.
Un transfert de capitaux au milieu rural
L’opération de l’Aïd Al-Adha a généré un chiffre d’affaires estimé à 16 milliards de dirhams, dont la grande partie est transférée aux ménages agricoles, fait savoir le ministère de l’Agriculture, rappelant que cette fête est aussi une occasion de dynamisation de l’économie, notamment en milieu rural. Là où l’élevage est la principale source de revenus. Ces revenus permettent aux agriculteurs de faire face aux dépenses des autres activités agricoles, en particulier celles se rapportant aux préparatifs pour la prochaine campagne agricole.
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Le département de Mohammed Sadiki précise, en outre, que de nombreuses mesures ont été prises dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action Aïd Al-Adha 1444 (2023), à savoir l’enregistrement des élevages et l’identification des ovins et des caprins destinés à l’abattage. Ainsi, les animaux et aliments pour animaux ont été contrôlés dans le cadre des commissions mixtes locales.
Également, les services de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) ont effectué 2.534 sorties de contrôle, prélevé et analysé 1.446 échantillons de viandes, 613 échantillons d’aliments pour animaux et 82 échantillons d’eau d’abreuvement.
Et pendant la période de l’Aïd, ils ont assuré une permanence, avec la mobilisation de 500 médecins et techniciens vétérinaires et 140 membres du personnel administratif. Ainsi, 305 visites ont été réalisées chez les ménages afin de leur fournir des informations sur la qualité des carcasses et 4.545 carcasses ont été examinées. Les services de l’ONSSA ont également répondu à plus de 1.558 appels téléphoniques et ont procédé à des inspections régulières dans les abattoirs et les boucheries.