À l’approche de Aïd Al-Adha, l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA), le ministère de l’Agriculture et celui de l’Intérieur sont à l’œuvre. Depuis mercredi dernier, 1er mai 2024, l’opération de mise en quarantaine initiée concerne aussi bien le bétail importé que celui élevé au Maroc.
Les troupeaux seront ainsi confinés sur une durée de quatorze jours, avant leur mise en vente, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 9 mai 2024.
Dans le même temps, l’ONSSA a intensifié ses opérations de contrôle et de suivi du cheptel, et ses services s’assurent du contrôle du bétail importé depuis les passages douaniers, examinent les certificats de leur importation et leur état de santé.
Avant leur mise en quarantaine, explique le quotidien, ils leur font subir des examens pour détecter d’éventuels cas de grippe bovine, de maladie infectieuse comme la brucellose, ou encore la «maladie de la vache folle» (ou encéphalopathie spongiforme bovine).
Des équipes de médecins vétérinaires se retrouvent donc mobilisés à cette période, et veillent également au suivi des animaux placés en quarantaine.
Au terme de ces 14 jours, si les animaux n’ont présenté aucun symptôme, un certificat sanitaire est délivré à l’éleveur ou à l’importateur.
Sans ce document, aucune bête ne peut être mise en vente, souligne le quotidien.
En plus de l’état de santé des animaux qui seront sacrifiés pour l’Aïd, leur recensement et leur marquage, autre opération, qui a débuté dès le mois d’avril dernier, l’ONSSA suit également de près la nature et la qualité des aliments consommés par le bétail à cette période.
Les services de l’Office s’assurent que les aliments sont conformes aux normes en vigueur, et toute tentative de fraude en la matière est sévèrement sanctionnée.
Interpellés, les fautifs se retrouvent déférés devant les différents tribunaux du Royaume pour être jugés, sur la base de PV d’infractions dressés par les services de l’ONSSA.
Les fonctionnaires de cet office contrôlent aussi la nature des médicaments administrés aux bêtes, et s’assurent que ceux-ci sont autorisés.
Là encore, les fraudeurs qui tentent d’engraisser rapidement leur bétail en lui administrant des substances prohibées, connues pour cet effet, se retrouvent sanctionnés, sans parler des escrocs qui utilisent des fientes de volaille, voire de la levure, comme moyen d’engraissement rapide du bétail.
Depuis le 1er juin 2018, il n’est en effet plus autorisé de transporter les déchets des volailles qu’après une autorisation vétérinaire.
Les aviculteurs sont par ailleurs tenus de déclarer toute opération de transport de ces déchets au service vétérinaire de destination, afin que l’acheminement des déchets de volaille soit contrôlé, pour éviter qu’ils ne soient utilisés dans les étables.
À cette période également, les fonctionnaires des ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture intensifient eux aussi leurs opérations de contrôle pour s’assurer que les aliments pour l’alimentation du bétail et de l’ensemble des animaux commercialisés ne seront pas un danger pour la santé des consommateurs.