Affaire Bennis-Alj-Slaoui: la victime refuse de retirer sa plainte

محكمة الاستئناف بالدار البيضاء

Revue de presseDans l’affaire Bennis-Alj-Slaoui qui oppose une jeune avocate française à trois fils de grandes familles du monde des affaires, la victime refuse de céder à la pression des familles des accusés et de retirer sa plainte pour viol. Les mis en cause vont être interrogés par le juge d’instruction. Une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 20/12/2024 à 21h38

Du nouveau dans l’affaire Bennis-Alj-Slaoui. Le juge d’instruction près la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Casablanca a entendu les déclarations de l’avocate français qui accuse trois fils d’hommes d’affaires, actuellement en détention provisoire, de l’avoir séquestrée, droguée et violée, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 21 et 22 décembre.

Des sources citées par le quotidien affirment que «l’avocate française a rejeté toutes les tentatives des familles des détenus pour l’inciter à retirer sa plainte». En guise de réponse, elle a insisté pour aller jusqu’au bout dans cette affaire. Et ce, souligne le quotidien, «contrairement à son fiancé, qui travaille comme cadre à la CGEM, et qui a renoncé à la poursuite des quatre accusés, dont le fils du président du patronat».

La jeune avocate française a maintenu les déclarations qu’elle avait faites devant la police française devant le juge d’instruction. Déclarations dans lesquelles elle avait confirmé avoir «été droguée et détenue contre son gré dans une chambre, puis violée». Elle a déclaré qu’elle «suivait toujours un traitement psychologique pour surmonter le traumatisme du viol».

Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca, rappelle le quotidien, «a décidé de poursuivre trois des fils des hommes d’affaires en détention préventive et a ordonné leur internement à la prison d’Oukacha», donnant une suite favorable à la requête exprimée dans ce sens par le procureur général du Roi.

Les mis en cause, poursuit Al Akhbar, font face à des accusations de «formation d’une bande criminelle, enlèvement, séquestration et viol d’une jeune avocate française qui a porté plainte auprès des autorités de son pays». Le juge d’instruction a également décidé de poursuivre le fiancé de cette jeune femme en état de liberté provisoire. «Tout ce monde fera l’objet d’un interrogatoire détaillé devant le juge d’instruction dans les prochains jours», précise le quotidien.

L’affaire remonte au 2 novembre dernier, rappelle Al Akhbar, lorsque la jeune Française, accompagnée de son fiancé marocain, s’est rendue à une soirée privée au domicile de l’un des accusés, où elle prétend avoir été droguée, enfermée et violée, selon ses déclarations consignées dans un PV établi par la police judiciaire française.

Suite à cela, son fiancé a porté plainte auprès du ministère public, qui a chargé la Brigade nationale de la police judiciaire de mener les investigations sur cette affaire qui a suscité un tollé dans la ville, la jeune Française ayant accusé les fils de grandes familles très connues dans les milieux des affaires à Casablanca.

Par Amyne Asmlal
Le 20/12/2024 à 21h38

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" Fils de grandes familles " !!! n est ce pas honteux de les qualifier ainsi en faisant croire que cela pourrait les absoudre des crimes crapuleux qu ils ont commis , sous pretexte que leurs parents sont des hommes d affaires celèbres !!! Leur progéniture , au pédigré bien garni a préféré fréquenter les boites de nuit crasses de Casablanca au lieu des bancs de l université , sous le regards bienveillants des parents fiers de voir en eux de nobles héritiers ... Après tout on est au Maroc , la puissance de l argent ouvre grand les portes de l enfer . Cette " noblesse d argent " baigne dans une sous culture du profil et de la ripaille avec pour motif s enrichir encore et encore sans scrupules ni conscience . Au diable la morale , que faire du droit des hommes et des femmes ?

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