«Pour relever les défis de la problématique de l’eau, le Maroc va ainsi réaliser une série de chantiers stratégiques pour un investissement global de 143 milliards de dirhams», a déclaré ce haut responsable dans un entretien avec Le360 axé sur les grands projets qui attendent le Maroc suite aux orientations contenues dans le discours prononcé le 29 juillet 2024 par le roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du Trône.
«Le stockage actuel de 4 milliards de mètres cubes d’eau dans les barrages représente 28% de la capacité totale de toutes les retenues», a-t-il indiqué. À propos de l’irrigation, a ajouté ce haut cadre, «les besoins diffèrent en fonction du niveau des précipitations».
«Lors d’une année pluvieuse, les besoins en eau de l’irrigation peuvent atteindre 14 milliards de mètres cubes, sachant que lors d’une période sèche on peut tolérer un déficit d’irrigation de 20%, mais pour l’eau potable le déficit zéro pour cent est inacceptable» pour la vie, a-t-il expliqué avant de préciser par ailleurs que le ministère de l’Équipement supervise actuellement «la construction de 14 nouveaux barrages».
«Suite aux hautes orientations du Souverain, nous avons raccourci la période de livraison de ces chantiers de 3 ans à huit mois», a annoncé le directeur de la Recherche et de la planification.
Le programme stratégique 2020-2027 dédié à la sécurité de l’eau prévoit de nombreux projets pour un investissement de 143 milliards de dirhams destiné à la réalisation de nouveaux barrages (14), à la construction des stations de dessalement de l’eau de mer, dont celle de Casablanca, la plus grande de l’Afrique, de la réalisation des autoroutes de l’eau entre les bassins hydrauliques du nord (Loukos et oued Laoui) et les bassins du centre du Bouregreg et du barrage El Massira.
Les eaux de l’oued Bouregreg vont être acheminées au bassin d’El Massira suivant un débit de 45 mètres cubes d’eau par seconde, afin d’irriguer les plaines et notamment de la région du Chaouia. Un autre projet soulevé par notre interlocuteur concerne les eaux non conventionnelles, en particulier l’utilisation des eaux usées après le traitement. «Nous comptons d’après nos prévisions atteindre un total de 100 millions de mètres cubes d’eau issue des eaux usées», a conclu Abdelaziz Zerouali.