40 ans de prison pour les «intermédiaires des tribunaux»

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Revue de presseLa chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca vient de condamner les membres du réseau des «intermédiaires des tribunaux» à des peines de réclusion criminelle allant d’une année à cinq ans de prison ferme. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 24/03/2023 à 19h23

Le rideau est tombé, jeudi, sur le procès des accusés impliqués dans le réseau des «intermédiaires des tribunaux», démantelé en juillet dernier. Ce réseau est composé de responsables de la justice, d’agents de la police, d’un avocat, de fonctionnaires et d’intermédiaires.

Les uns et les autres étaient poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour corruption, abus de pouvoir, chantage, abus de confiance et délits sexuels.

Et ce, après les résultats de l’enquête ayant permis de démêler cet écheveau complexe, qui a été confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) à Casablanca et l’audition de l’ensemble des accusés devant le procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca.

D’après le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 25 et 26 mars, le verdict tombé, jeudi, «condamne à cinq ans de prison ferme un magistrat qui occupait la fonction de substitut du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Casablanca».

La même peine a été infligée aux deux intermédiaires impliqués dans cette affaire, indique la même source. La Cour a également condamné à une année de prison ferme un magistrat qui occupait la fonction de substitut du procureur du Roi. Ce magistrat était poursuivi en état de liberté provisoire, précisent les sources du quotidien.

La sentence, qui n’a pas condamné les magistrats pour constitution de bande criminelle, a infligé à l’avocat impliqué dans cette affaire une année de réclusion criminelle. Les autres accusés, dont des fonctionnaires et des agents de la police, se sont vu infliger une peine d’une année de réclusion criminelle, font savoir les mêmes sources.

Cette affaire, rappellent les sources du quotidien, a éclaté au cours de l’année dernière avec l’arrestation de 29 personnes pour corruption, abus de pouvoir, chantage, abus de confiance et délits sexuels. Après les investigations et l’enquête menée par la BNPJ, 25 accusés ont été poursuivis en état de détention et quatre autres en état de liberté provisoire.

Par Mohamed Younsi
Le 24/03/2023 à 19h23