Falsification des cartes grises: des cachets du ministère du Transport entre les mains d’une bande criminelle

Carte grise d'un véhicule.

Carte grise d'un véhicule. . DR

Revue de presseKiosque360. Une bande criminelle spécialisée dans la falsification des cartes grises des voitures vient d’être neutralisée à Ain El Aouda et Témara, dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. Voici le modus operandi des membres de cette bande criminelle dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 16/01/2023 à 18h39

La brigade de gendarmerie royale de Ain El Aouda a déféré, lundi, devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat, les membres d’une bande criminelle spécialisée dans la falsification des cartes grises des voitures. Les éléments de cette bande criminelle ont été neutralisés suite à l’arrestation d’un intermédiaire en possession de cartes grises provisoires falsifiées.

C’est ainsi que les investigations menées par la gendarmerie royale de Ain El Aouda ont permis l’identification puis l’arrestation d’un fonctionnaire responsable dans un centre d'immatriculation de Rabat, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 17 janvier.

L’enquête de la gendarmerie avait démarré, il y a deux mois, après la saisie d’une voiture portant des plaques d’immatriculation suspectes. «L’expertise effectuée alors sur le véhicule a montré que les plaques étaient frauduleuses», précisent les sources du quotidien.

Les investigations menées dans ce cadre ont mis les gendarmes de Ain El Aouda sur la piste d’un intermédiaire, dans la ville de Témara. «La descente effectuée dans le local a permis la saisie de plusieurs cartes grises provisoires, d'une somme d’argent de 300.000 dirhams et d’autres documents administratifs», indiquent les mêmes sources.

Soumis à l’interrogatoire, cet intermédiaire a avoué aux enquêteurs que «les cartes grises falsifiées et les autres documents lui provenaient d’un fonctionnaire responsable dans un centre d'immatriculation de Rabat». Ces cartes grises falsifiées sont renouvelées au bout de chaque deux mois pour obtenir les polices d’assurance et les vignettes, font savoir les mêmes sources.

L’enquête, poursuit le quotidien, a également permis de découvrir qu’«il s’agissait de tout un réseau ciblant des voitures en provenance de l’Europe pour falsifier leur châssis et leurs cartes grises», en utilisant les cachets humides de l’administration.

Les investigations, ajoute enfin le quotidien, se poursuivent en vue de neutraliser tous les membres de cette bande criminelle. Autant dire qu’au fur et à mesure que l’enquête avancera, d’autres têtes tomberont et toutes les circonstances entourant cette affaire seront élucidées.

Par Mohamed Younsi
Le 16/01/2023 à 18h39