Tirs à la frontière: l’Algérie “irresponsable” selon Mezouar

Salaheddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères.

Salaheddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères. . DR

Suite à l’incident à la frontière qui a fait un blessé grave côté marocain, le ministre des Affaires étrangères a renouvelé sa demande à l’Algérie d’ouvrir une enquête, mardi, devant la Chambre des représentants.

Le 28/10/2014 à 23h09

Le gouvernement marocain a demandé une nouvelle fois, mardi, à l'Algérie, d'ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilités dans l'incident grave survenu récemment à la frontière maroco-algérienne. Un ressortissant marocain avait été grièvement blessé par des tirs de l'armée algérienne lors de cet incident. Cet appel a été lancé par le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, devant la Chambre des représentants, où les députés de toutes les tendances ont condamné cette "lâche agression". "Le Maroc ne tombera pas dans le piège de la provocation" du régime algérien, a ajouté le ministre.

Les députés ont unanimement salué le "peuple algérien frère", marquant la distinction entre celui-ci et le régime militaire qui dirige le pays. Le ministre a indiqué que la demande de clarification à l’Algérie sur l’incident n’a donné lieu qu’à une réponse évasive : "deux tirs de sommation ont effectivement été tirés, mais on ne sait pas d'où". “Cette réponse relève de l'irresponsabilité du régime algérien, qui veut faire croire à tort que c'est le Maroc qui provoque la tension", a poursuivi le ministre. 

D'après Salaheddine Mezouar, l'attitude d'Alger repose sur une logique dépassée qui ne "respecte pas le bon voisinage et les intérêts partagés". Le régime algérien refuse "toute coopération sécuritaire au niveau des frontières", et accuse le Maroc de l'inonder de drogue. Or, "Alger préside pourtant la commission maghrébine de lutte contre les stupéfiants mais n'a jamais voulu jusqu'à présent réunir cette instance", a martelé le ministre. "Le Maroc réitère sa demande à Alger d’ouvrir une enquête afin que la communauté internationale sache qui a failli à ses responsabilités de bon voisinage et qui est réellement à l'origine de cette tension", a conclu Salaheddine Mezouar.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 28/10/2014 à 23h09