Tindouf: le maintien de l’alerte sur le risque terroriste fait gémir le polisario, inquiet pour son business humanitaire

Brahim Ghali, patron du Polisario.

Brahim Ghali, patron du Polisario. . dr

L’alerte sur des attentats terroristes dans les camps de Tindouf, lancée début décembre 2019, par les services espagnols, puis par l’ONU et Alger, met hors d’elle la direction du front polisario, visiblement très affectée par l’impact de cette alerte sur son business caritatif. Décryptage.

Le 15/02/2020 à 11h04

Le front polisario, on le sait, fait de l’aide humanitaire internationale, espagnole en particulier, un véritable fonds de commerce. L’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF), souvenez-vous, avait clairement averti, dans un rapport accablant sorti en 2015, contre le business caritatif auquel se livre cyniquement le front séparatiste, au détriment du contribuable européen, et surtout au préjudice de la population sahraouie supposée bénéficier desdites aides humanitaires souvent détournées par les dirigeants séparatistes avec la complicité des haut gradés algériens.

Or, ce business moralement très répugnant sur les subsides envoyés à titre humanitaire, dont le lait des nourrissons, écoulé sur les marchés noirs du côté de Nouadhibou (Mauritanie), Niamey (Niger), voire Alger, semble avoir été très affecté par l’alerte lancée, début décembre 2019, par les services espagnols, sur «le risque d’attentats terroristes» dans les camps de Lahmada-Tindouf, notamment des attaques à la voiture piégée et des opérations d’enlèvement d’humanitaires européens, par des groupes jihadistes, à leur tête l’émir de l’antenne saharienne de Daech, «l’État islamique dans le Grand Sahara» (EIGS), Adnane Abou al-Sahraoui.

C’est en tout cas ce qui ressort des «complaintes» crocodilesques exprimées par la direction du polisario, et relayées par des médias espagnols. «Pourquoi l’alerte sur les risques d’attentats terroristes est-elle maintenue?», titre ainsi ce confrère espagnol, en s’interrogeant sur les raisons du maintien de cette alerte, pourtant confirmée par l’ONU, voire les services algériens, deux mois après son lancement par le ministère espagnol des Affaires étrangères.

«Les projets financés par des organisations internationales soient affectés par les restrictions» induites par le maintien de cette alerte, s'affolent des «sources sahraouies», contactées par le site d’information espagnol.

«Il est nécessaire de relever cette alerte, car elle n'est pas réelle et parce qu'il existe des mesures de sécurité suffisantes, tant de l'Algérie que de la République arabe sahraouie démocratique», croient savoir les «sources sahraouies» du confrère espagnol, déplorant l’absence d’ "engagement espagnol pour tenter de résoudre le conflit" et "cet abandon cruel de la population sahraouie" par l’Espagne, accusée d’avoir failli à «ses responsabilités spécifiques au Sahara occidental"! 

Il est clair que le front polisario est plus préoccupé par l'assèchement des prébendes qu'il n'a eu de cesse d'amasser "dans le dos" de la pauvre population sahraouie séquestrée, pour grossir davantage ses comptes en Espagne et en Suisse, pour ne pas parler de ceux des haut galonnés algériens, qui se sont beaucoup enrichis au nom du "droit du peuple sahraoui à l'autodétermination"! 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 15/02/2020 à 11h04