Après les prises de position de plusieurs législateurs américains, dont le congressman Joe Wilson –qui envisage de déposer une proposition de loi en ce sens–, c’est désormais le prestigieux Hudson Institute qui appuie cette démarche.
Dans une analyse percutante, intitulée «L’argument stratégique pour désigner le Polisario comme organisation terroriste étrangère», le think tank démonte méthodiquement les prétentions du mouvement en révélant sa nature réelle.
Il ne s’agit pas d’un légitime mouvement de libération, comme le prétend l’Algérie, mais d’une milice paramilitaire au service d’agendas hostiles à la stabilité régionale, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 22 avril.
Le Hudson Institute ne s’appuie pas sur des considérations politiques, mais sur une analyse rigoureuse des actions documentées du Polisario.
Selon ses conclusions, le conflit du Sahara n’est plus un «différend gelé», mais il s’est mué en un «front volatil, menaçant directement les intérêts de sécurité nationale des États-Unis».
Cette évolution justifierait, selon le rapport, une désignation officielle du Polisario comme organisation terroriste, conformément aux preuves recensées et au contexte géopolitique actuel.
L’étude révèle plusieurs éléments accablants comme la violation systématique du cessez-le-feu de 1991, le détournement de l’aide humanitaire au profit de l’effort militaire, des collaborations inquiétantes avec le Hezbollah, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des réseaux jihadistes au Sahel, l’acquisition de drones iraniens facilitée par l’Algérie, ainsi que l’implication dans des trafics d’armes alimentant les rebellions en Afrique.
«Nous ne sommes pas face à un mouvement pacifique, mais à une organisation aux ramifications dangereuses», avertissent les auteurs de ce rapport.
Ces connexions représentent une menace directe pour les citoyens américains dans la région, comme en témoigne le cas d’Adnane Abou Walid Sahraoui, ancien membre du Polisario, devenu chef d’une branche de Daesh au Grand Sahara.
Responsable de la mort de quatre soldats américains au Niger en 2017, son parcours illustre la porosité entre les rangs du Polisario et l’extrémisme violent, un risque que le Royaume n’a eu de cesse de dénoncer, indique Al Ahdath Al Maghribia.
En conclusion, le Hudson Institute appelle Washington à agir avec fermeté, estimant que le Polisario constitue un maillon clé des réseaux déstabilisateurs en Afrique, au service des ambitions iraniennes, russes et chinoises.
Une analyse qui confirme les mises en garde répétées du Royaume sur les dangers que représente cette milice armée pour toute la région.