Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, des eaux et forêts, Ahmed El Bouari, a fourni une série d’aides au profit des agriculteurs en vue de la nouvelle saison agricole 2025-2026, tandis que plusieurs députés ont regretté que ce soutien «ne profite qu’aux grands exploitants».
Ahmed El Bouari a démenti catégoriquement ces propos, indiquant que les aides sont destinées en toute «transparence à qui de droit» et aux agriculteurs dans le besoin.
Le ministre a en outre indiqué que le secteur a enregistré en général une croissance de 6% par rapport à 2024-2025. «Pour la saison agricole en vue, le secteur a mobilisé une superficie de 5 millions d’hectares arables dont 4,4 millions d’hectares consacrés aux principales céréales. De plus, 1,5 million de quintaux de semences certifiées pour les céréales d’automne ont été mis à disposition, dont 1,2 million de quintaux fournis par la société SONACOS, à des prix subventionnés afin d’atténuer des coûts des intrants au niveau international. Par ailleurs, 650.000 tonnes d’engrais phosphatés ont été réservées aux mêmes prix que la saison précédente», selon Ahmed Bouari.
Pour faire face aux risques climatiques, ce dernier a ajouté qu’une assurance couvrant un million d’hectares a été programmée dans le cadre de l’assurance multirisque climatique pour les céréales, les légumineuses et les cultures oléagineuses, ainsi qu’une autre assurance couvrant 50.000 hectares d’arbres dattiers.
«Nous allons poursuivre aussi la mise en œuvre du programme national d’irrigation complémentaire visant à atteindre un additif d’un million d’hectares irrigués d’ici 2030», a affirmé le ministre.
Quant au financement, Ahmed El Bouari a indiqué qu’en partenariat avec le ministère de l’Économie, il a été décidé de «rééchelonner les dettes des agriculteurs, tout en les exonérant des pénalités et des frais de recouvrement».
Entre ambition hydraulique, sécurisation des intrants et nouveaux mécanismes d’assurance, le ministère entend prouver que le soutien agricole n’est pas l’apanage des grands domaines. Reste à convaincre les députés que ces dispositifs, pourtant chiffrés et structurés, irriguent réellement les petites exploitations, celles qui forment l’ossature vivante du monde rural marocain.












