La rencontre à Washington entre le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, et le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a suscité une attention particulière, précédant de quelques jours la présentation du rapport annuel du Secrétaire général de l’ONU sur le Sahara devant le Conseil de sécurité.
Cette réunion, perçue comme une anticipation des orientations du rapport onusien, a mis en lumière une convergence de vues entre le Maroc et les États-Unis.
Un communiqué officiel, émanant du Département d’État américain, a réaffirmé le soutien de l’administration américaine au plan d’autonomie marocain, le qualifiant de «cadre unique pour une solution juste et durable» à ce différend régional.
Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 10 avril 2024, Cette déclaration confirme l’engagement continu des États-Unis à donner suite aux accords de 2020, qui avaient acté la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara.
Allant plus loin, Washington a exhorté les parties concernées à engager sans délai des négociations, s’engageant à faciliter ce processus.
Cet appel, bien que s’adressant à toutes les parties, notamment à l’Algérie, qui persiste à nier son implication, ne saurait signifier un retour à la case départ.
Les États-Unis insistent sur le fait que ces négociations doivent impérativement reposer sur le principe de l’autonomie sous souveraineté marocaine.
Cette condition, considérée comme un préalable incontournable, remet en question les stratégies des séparatistes et de leurs soutiens algériens, les contraignant à choisir entre l’adhésion à des négociations constructives et la poursuite d’une fuite en avant, en misant sur l’option d’un référendum, reléguée au second plan par le Conseil de sécurité depuis longtemps.
Dans un contexte international marqué par un soutien croissant au plan d’autonomie marocain, les États-Unis semblent exercer une influence déterminante pour la résolution de ce différend régional.
Cette dynamique se manifeste également au sein du Conseil de sécurité, où deux de ses membres ont déjà reconnu la marocanité du Sahara, et où des discussions sont en cours avec le Royaume-Uni en vue d’un ralliement à cette position.
Par ailleurs, des observateurs estiment que la signature d’un nouvel accord de pêche avec la Russie pourrait inciter Moscou à reconnaître la souveraineté du Maroc sur les côtes sahariennes, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Enfin, le communiqué publié à l’issue de la rencontre Rubio-Bourita devrait être suivi de l’ouverture d’un consulat général des États-Unis à Dakhla.
Une information, relayée par un quotidien espagnol, évoque une ouverture prévue au cours du premier trimestre 2025.