«L’axe du Mal liant l’Algérie à l’Afrique du Sud reflète substantiellement les projets séparatistes, la fabrication de l’anarchie et les manœuvres en vue de diviser les Etats influents en Afrique pour les perturber». C’était d’ailleurs l’objectif des deux pays, objectif dans lequel ils échouent depuis des décennies. «Ce que les autorités de l’Afrique du Sud viennent de faire, en manipulant des manifestations contre le Royaume avec un soutien officiel et en accueillant le chef des séparatistes, mérite une réaction à la hauteur de l’hostilité de l’action», écrit l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 20 octobre.
«Notre pays, qui réagit diplomatiquement et audacieusement avec des Etats puissants liés au Maroc par des intérêts stratégiques comme l’Allemagne, la Suède, l’Espagne et la France, ne devrait pas rester tolérant à l’égard d’un pays ingrat avec lequel il n’y a que des problèmes, des crises et des désaccords», estime l’éditorialiste. Ce dernier rappelle que ces hostilités ont démarré en 2004, avec la reconnaissance du Polisario par Pretoria. Depuis lors, les relations entre les deux pays sont restées dans des zones de turbulences, en dépit de quelques éclaircies diplomatiques.
«Entre le 27 avril 1995, moment où Nelson Mandela prononçait un discours célébrant la gloire du mouvement de résistance armée et la lutte du congrès national africain libérant l’Afrique du Sud du régime d’apartheid, remerciant le Maroc en rappelant ses visites dans le Royaume en 1962, demandant audience au roi Mohammed V pour l’aider à créer une armée et l’approvisionner en armement et en soutien matériel, et le 18 octobre 2022, jour de l’accueil du chef du Polisario Brahim Ghali par le président sud-africain Cyril Ramaphosa et la participation, le même jour, d’un membre du gouvernement sud-africain à une manifestation organisée par des séparatistes devant le siège de l’ambassade du Maroc en Afrique du Sud, les relations entre Rabat et Pretoria étaient ponctuées des hauts et des bas», rappelle encore l’éditorialiste du quotidien.
Et d'ajouter que «les rôles joués par le Maroc et les services rendus au mouvement libérateur de l’Afrique du Sud n’auraient pas motivé le pays à, au moins, rester dans la neutralité à propos de la cause nationale». Bien plus, les enfants de Nelson Mandela ont oublié que le Maroc accueillait toujours les symboles de la résistance en Afrique, dont le libérateur de l'Afrique du Sud, qui se rendaient dans le Royaume. Inspirés par le roi Mohammed V, ils rencontraient les leaders du mouvement national, notamment Abdelkarim Khatib, Allal El Fassi, Mehdi Benbarka et Mohamed El Basri».
«Les enfants de Mandela n’ont pas seulement oublié les sacrifices du Maroc en faveur de leur cause, mais leur pays mène, sans aucun prétexte, une guerre diplomatique contre l’intégrité territoriale du Royaume». Ce qui a eu un impact négatif sur les relations entre les deux pays, aujourd’hui au bord de la rupture diplomatique en dépit du maintien des services des ambassades dans les deux pays.