"La décision de reconnaître la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes prise par votre grande nation est une autre onde gravitationnelle qui résonnera pendant des millénaires", indique le think tank dans une lettre adressée au président américain et signée par des personnalités politiques et acteurs de la société civile au Canada.
Les signataires assurent que cette reconnaissance est l'aboutissement non pas de quelques années, ou de quelques décennies, mais de 300 ans, qui ont rendu naturel "un tel acte de juste amitié".
Cette lettre a été signée par Jacques Saada, président de la Communauté Sepharade Unifiée du Québec, Avraham Elarar, président de la Fédération Sépharade du Canada, Katherine Tokes, PDG de Tokes Consulting Montréal, Simon Keylassi, président de la communauté juive marocaine de Toronto, Faouzi Metouilli, président de l'Association marocaine de Toronto, Abdelghani Dades, président de l'Association Mémoires et Dialogue/Montréal, Abdessamad Afsi, président de l'Association de la Maison du Maroc à Vancouver, Abdeladim Sabr, président de la Société marocaine de l'Alberta et Abdelkader Filali, PDG et fondateur de Polisens Ottawa.
"Le conflit artificiel autour des provinces marocaines du Sahara a trop duré et a porté atteinte à la liberté et à la dignité humaine de milliers de Marocains séquestrés dans les camps de la honte à Tindouf sur le territoire algérien", ont ajouté les signataires, soulignant l'urgence de mettre un terme à cette épreuve humanitaire.
"Au nom des valeurs de votre grande nation et au nom de l'amitié durable entre les États-Unis et le Maroc, nous vous invitons à exercer votre influence pour mettre fin aux conditions infernales dans lesquelles vivent les Sahraouis marocains sur le territoire algérien", ont plaidé les signataires de la lettre.
La revendication du Maroc, ont-ils assuré, n'est pas seulement une revendication de souveraineté, mais une question de légitimité historique, géographique, politique, religieuse et civilisationnelle, les preuves en sont nombreuses et ne peuvent être inversées par des allégations fallacieuses et indéfendables.
A cet égard, ils ont rappelé que plus de 160 pays ne reconnaissent pas le polisario. En outre, la décision de la Cour internationale d'octobre 1975 a conclu que des liens ont toujours existé entre le Royaume et ses territoires du sud, le Sahara marocain.
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En outre, ont-ils expliqué, la proposition d'autonomie que le Royaume a présentée en 2007 est largement applaudie par l'ensemble des résolutions onusiennes qui la qualifient de "crédible et sérieuse".
"Si la résolution du conflit est dans l'impasse, c'est parce que l'Algérie s'y oppose en retenant les Marocains en otage dans des camps sur son territoire et en refusant d'assumer sa responsabilité dans le conflit qu'elle a créé", ont affirmé les signataires.
Ils ont déploré le fait que le sort des Marocains séquestrés a été ignoré, car "ils ne représentent qu'une simple fraction dans les sinistres calculs de ceux qui profitent du statu quo, l'Algérie".
Ce même pays, ont-ils ajouté, qui est responsable de cet état de limbes, n'a pas permis à l'ONU de procéder à un recensement des Marocains séquestrés sur son territoire de peur qu'ils ne découvrent la vérité, à savoir que ces camps sont infestés par des terroristes.
Le Maroc, a poursuivi le think tank Polisens, a appelé à plusieurs reprises à laisser ces Marocains décider en leur donnant le choix de rejoindre leur mère patrie et de leur permettre d'accéder au territoire marocain, un appel qui a toujours été rejeté par l'Algérie.
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La région est soumise à d'immenses menaces sécuritaires, le polisario ayant été pointé du doigt pour ses liens avec des groupes terroristes dans la région subsaharienne, a-t-il prévenu, assurant qu' "il est désormais clair que le polisario n'est pas une entité représentant une cause, mais plutôt un outil cyniquement utilisé par Alger".
Entre-temps, le Maroc a veillé à ce que la population du Sahara marocain soit dûment représentée et a mis en place les organes nécessaires à cette fin, dont la Commission régionale du Conseil national des droits de l'Homme qui s'acquitte de ses responsabilités en toute liberté, tout en veillant à ce que la population de la région du Sud bénéficie pleinement de ses ressources.
Les auteurs de la lettre ont en outre indiqué que l'application par les Etats-Unis de la loi de 2008 sur la prévention des enfants-soldats est un outil indispensable pour s'enquérir du sort des 8000 enfants-soldats sahraouis enlevés et déportés à Cuba depuis 1982 pour endoctrinement idéologique et entraînement militaire, alors que leurs parents sont toujours victimes de chantage et de torture. Malheureusement, ont-t-il déploré, ces enfants soldats rejoignent aujourd'hui les groupes extrémistes au Sahara.