«Nous avons tenu ensemble une réunion à Tanger et avons lancé un appel qui a pour objectif de demander aux chefs d'Etat membres de l'Union africaine de procéder à l'exclusion de cette entité qui ne constitue pas un Etat au regard du droit au sein de l’UA», a affirmé l’ancien Premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, dans une déclaration pour Le360.
La réunion de ces anciens chefs de gouvernement et de diplomatie africains s’est tenue durant trois heures en marge de la 14e édition des MEDays, organisée du 2 au 5 novembre 2022, par l’Institut Amadeus à Tanger.
Cet appel a également été confirmé pour Le360 par les anciens chefs de la diplomatie de Guinée, du Bénin et de l'Union des Comores. Selon Martin Ziguélé «la présence de la RASD au sein de l'Union africaine est une aberration sur le plan juridique, sur le plan politique et sur le plan historique, au moment où nous travaillons tous pour le panafricanisme et pour le renforcement de l'Union africaine».
Les pays africains, a-t-il ajouté, «ne peuvent accepter que des entités qui font du séparatisme et des sécessionnistes qui ne constituent pas des Etats soient admis au sein de cette organisation parce que cela décrédibilise la totalité du fonctionnement de l'Union africaine». Et d’expliquer que l’Institut Amadeus a été chargé d’élaborer un «livre blanc» destiné à lutter contre «cette mascarade».
«Nous avons demandé à l'Institut de mettre en place un mécanisme pour la rédaction d'un livre blanc auquel nous allons tous contribuer pour exposer les raisons pour lesquelles nous voulons que cette opération d’exclusion aboutisse», a expliqué l’ancien Premier ministre centrafricain.
Ce document «sera mis non seulement à la disposition des chefs d'Etat de l'Union africaine, mais également de tous les leaders d'opinion pour expliquer le bien-fondé juridique, politique et administratif de notre démarche», a souligné Martin Ziguélé.
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De son côté, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, Jean-Marie Ehouzou, a souligné que la réunion d’aujourd'hui a porté sur l’exclusion de la RASD de l’UA. «Nous sommes réunis pour essayer de rectifier l'erreur historique qui a été commise en admettant cette entité, car le Sahara et sa marocanité ne souffrent d'aucun doute, et nous n’avons aucun doute sur sa marocanité depuis les temps historiques».
«C'est le Maroc qui a toujours défendu ces territoires, à l'époque, contre les colonisateurs espagnols et français». En conséquence, selon cet ancien responsable gouvernemental du Bénin «l'indépendance du Maroc devait inclure nécessairement son Sahara».
Pour sa part, l’ancien chef de la diplomatie des Comores, Fahmi Saïd Ibrahim, a observé que «la RASD a été admise malencontreusement».
«Nous avons demandé aux pays africains d’engager un processus d’exclusion de cette entité, car cela risque d'être fâcheux pour l'avenir du continent. Nous pensons que l’heure est venue pour que l’on expulse la RASD pour consolider l’unité du Maroc, un pays au passé millénaire». «Le caractère marocain du Sahara ne fait l'ombre d'aucun doute et il y a lieu, aujourd'hui, que l'Afrique le reconnaisse en expulsant la RASD», a conclu Fahmi Saïd Ibrahim.
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Enfin, l'ancien ministre des Affaires étrangères de Guinée, Mamadi Touré, estime que «l’admission de la RASD est une très grosse erreur politique». Et d’ajouter que c'est «une entité qui ne répond à aucun critère».
«Quand on considère la définition d'un Etat, la RASD», poursuit Mamadi Touré, «ne répond aucun de ces critères-là. Donc l'appel de Tanger, c'est pour corriger cette erreur historique et éviter que ce dangereux précédent ne soit répété sur le continent africain». Cet homme politique a émis enfin l’espoir que «les chefs d'Etat africains comprennent la nécessité de corriger cela».
Il faut rappeler que grâce aux actions menées au cours des dernières années, sur hautes instructions royales, de nombreux pays ont retiré leur reconnaissance à l’entité fantoche. Ainsi, sur les 193 pays membres des Nations Unies, 84% ne reconnaissent pas la pseudo RASD, dont les deux tiers des pays africains, 68% des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, 96% des pays asiatiques et 100% des pays européens et nord-américains.
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