Sahara: la 4ème Commission de l'ONU opte pour le réalisme politique

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Revue de presseKiosque360. L’Algérie a déployé, un mois durant, toute sa «force de frappe» diplomatique et politique et son arsenal de persuasion sur deux fronts: la 4ème Commission de l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l’ONU. Défaite cuisante sur les deux fronts. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 10/11/2021 à 19h06

La 4ème Commission de l’ONU, dont les travaux de la dernière réunion ont été particulièrement houleux cette année, vient d’adopter sa résolution finale. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit d’un nouveau revers asséné par l'ONU à l’Algérie et ses protégés du Polisario, après celui que leur a infligé le Conseil de sécurité. A travers ses différents points, cette dernière résolution démonte une à une les thèses des séparatistes et de leurs mentors, constate le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 11 novembre. La 4ème Commission tient, en effet, à tirer les choses au clair, une fois pour toute, que ce soit sur le plan des «parties au conflit», de la situation au Sahara ou de la signification politique et juridique de l’expression «solution politique et réaliste», poursuit le quotidien.

Les travaux de cette commission chargée de la décolonisation se sont déroulés en parallèle avec les réunions consacrées par le Conseil de sécurité, le long du mois d’octobre, à la question du Sahara, relève le quotidien. Dans les deux instances onusiennes, la question du Sahara aura donc été au centre de tractations tumultueuses, principalement dans les coulisses. L’Algérie a pesé de tout son poids politique et diplomatique pour saper tous les efforts et initiatives du Maroc pour mettre fin à ce conflit, souligne le quotidien. Or, non seulement cela n’a pas suffi à changer le cours des événements, mais cet acharnement a valu au voisin de l’Est d'être encore plus isolé sur la scène internationale.

Concrètement, souligne le quotidien, dans sa résolution adoptée mardi dernier, la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU réaffirme son soutien au processus politique mené sous l’égide exclusive des Nations Unies pour le règlement du différend régional autour du Sahara marocain. La résolution appelle l’ensemble des parties à coopérer pleinement avec le Secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel pour parvenir à une solution politique à ce différend régional sur la base des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité depuis 2007. Elle appuie ainsi le processus politique basé sur les 18 résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, en vue de parvenir à une solution «politique juste, durable et mutuellement acceptable» à la question du Sahara marocain.

Le texte loue les efforts déployés dans ce sens et invite toutes les parties à coopérer pleinement les unes avec les autres et avec le Secrétaire général, afin de parvenir à une «solution politique qui soit mutuellement acceptable». Cette résolution, au même titre que les précédentes et que celles adoptées par le Conseil de sécurité depuis deux décennies, ne cite à aucun moment le «référendum», mort et enterré aussi bien par le Secrétaire général de l’ONU que par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Plus encore, la résolution exprime le soutien de l’Assemblée générale aux résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, résolutions qui ont consacré la prééminence de l’initiative d'autonomie présentée par le Maroc. Le texte soutient également les recommandations des résolutions 2440 et 2468, 2494 et 2548, consacrées dans la résolution 2602 et adoptées le 29 octobre, qui déterminent les paramètres de la solution au différend régional sur le Sahara marocain. A savoir: une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et reposant sur le compromis.

Toutes ces résolutions du CS, rappelle le quotidien, ont consacré le processus de tables rondes et défini, une fois pour toute, ses quatre participants que sont le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario. En outre, cette résolution de la 4ème Commission ne se réfère nullement à la guerre imaginaire que l’Algérie et ses protégés du Polisario disent exister au Sahara marocain. Ainsi, conclut le quotidien, après le Conseil de sécurité, l’Assemblée générale a mis à nu, à son tour et à travers la 4ème Commission, les mensonges et les manigances de l’Algérie et du Polisario au sujet de la situation au Sahara marocain, marqué par la quiétude, la stabilité et le développement tous azimuts.

Par Amyne Asmlal
Le 10/11/2021 à 19h06