Sahara marocain: l'impasse algérienne

Le général Said Chengriha, bélliqueux chef d'état-major de l'armée algérienne

Le général Said Chengriha, bélliqueux chef d'état-major de l'armée algérienne . DR

Revue de presseKiosque360. L’Algérie s’est érigée ouvertement en ennemi déclaré du Maroc. Elle brandit même aujourd’hui la menace de lui faire la guerre. Mais que cache au juste, ou que veut réellement cacher, le régime politico-militaire algérien à travers cette stratégie belliciste?

Le 09/11/2021 à 23h05

Dans un éditorial intitulé «l’impasse algérienne», paru dans son édition du mercredi 10 novembre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, écrit que le régime algérien s’est empêtré, ces derniers mois, dans une spirale d’agressivité permanente à l’égard du Maroc. Une agressivité qui a atteint son point culminant ces dernières semaines sans que l’on sache exactement quels sont les objectifs réels que vise cette stratégie, surtout que les conditions que traverse le voisin oriental du Maroc ne lui permettent pas de se lancer dans l’aventurisme.

Certes, poursuit Al Ahdath, les prix du baril de pétrole connaissent actuellement une flambée, synonyme de rentrées financières conséquentes pour les caisses du Trésor algérien. Mais, l’on sait que dans ce pays qui dépend à 97% de ses exportations de gaz et de pétrole, et qui ne produit quasiment rien, est une économie de rente et de subventions à tout-va qui a toujours prédominé.

Il n’existe quasiment pas en Algérie un tissu économique digne de ce nom, avec un secteur privé dynamique et producteur de richesses, mais un Etat prodigue, au sens négatif du terme, qui subventionne tout ce que consomment les Algériens en produits alimentaires importés, dans le seul objectif d’acheter la paix sociale. Des habitats sont même fournis gratuitement à certaines couches de la population, ajoute Al Ahdath.

C’est ce qui explique que les Algériens ont été sevrés des richesses les plus fondamentales pour tout peuple, à savoir la démocratie, la liberté et la bonne gouvernance, explique l’éditorialiste d’Al Ahdath.

Le Hirak populaire qui a battu le pavé pendant deux années successives, avec une pause salutaire pour le régime imposé par la pandémie de Covid-19, a démontré que le citoyen algérien non seulement ne fai pas confiance dans les institutions de son pays, amis ne reconnaît aucune légitimité à ses gouvernants.

Si les dirigeants algériens bombent le torse en surfant sur la montée des prix de l’or noir, cette manne ne leur sera d’aucune utilité face à l’ampleur de la crise multidimensionnelle qui frappe actuellement l’Algérie de plein fouet. Si les recettes pétrolières algériennes vont s’améliorer ces jours-ci, en attendant de replonger en fonction d’un nouveau cycle, le pire est à venir pour l'Algérie, car ses réserves en gaz et en pétrole sont au bord de l’épuisement.

Ce sont donc les occasions ratées par le passé, en vue de bâtir le pays et sortir sa population de la pauvreté, qui expliquent aujourd’hui l’impasse algérienne, dont 10.000 citoyens viennent d’envahir illégalement les côtes espagnoles dans des patéras de fortune à la recherche de leur pain quotidien.

Les dirigeants de cette Algérie exsangue, économiquement et socialement au bord de l’implosion, diplomatiquement très isolée, explique Al Ahdath, doivent comprendre que la pérennité et la stabilité de leur pays est tributaire de l’arrêt de leurs menaces contre le Maroc, pour se consacrer plutôt à la construction maghrébine, elle-même tributaire de l’acceptation par l'Algérie de la solution politique onusienne de compromis visant à résoudre définitivement le conflit créé autour du Sahara marocain..

Par Mohamed Deychillaoui
Le 09/11/2021 à 23h05