Retrait du PPS du gouvernement: Anas Doukkali appelle à un congrès extraordinaire

Anas Doukkali, ancien ministre PPS de la Santé. 

Anas Doukkali, ancien ministre PPS de la Santé.  . DR

Une crise aiguë vient d'éclater au sein du PPS avec l'annonce d'Anas Doukkali, haut cadre et actuel ministre de la Santé, de sa démission du bureau politique du parti. Détails.

Le 07/10/2019 à 18h41

Lors d'une conférence de presse tenue ce lundi en début de soirée avec un groupe restreint de journalistes, Anas Doukkali a appelé à la tenue "le plus rapidement possible d'un congrès extraordinaire du PPS" afin de redresser la situation politique du parti.

Évoquant le retrait du PPS du gouvernement El Othmani, M. Doukkali a qualifié cette décision d'"erreur stratégique".

Anas Doukkali prend ainsi, selon les observateurs, la tête d'un courant de redressement au sein du parti. Il a vivement critiqué les conditions dans lesquelles s'est déroulée la réunion du Comité central qui a entériné vendredi le retrait du PPS du gouvernement El Othmani I.

"Tout a été fait pour éviter une large participation des membres de ce congrès qui s'élève à plus de 400 personnes", a-t-il affirmé. "Je ne quitte pas le parti et je continuerai à militer au sein du Comité central jusqu'à ce que le parti se redresse", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il est soutenu sur le plan interne par de nombreux militants du Comité central.

M. Doukkali a estimé que les tentatives de quitter le gouvernement ne datent pas de maintenant, elles se seraient manifestées quelques mois après la prise de fonction du gouvernement El Othmani.

"Il n'y aura pas de gloire après le départ du gouvernement. Nous avons jusqu'ici semé dans une terre infertile", a-t-il martelé.

A la question de savoir pourquoi il n'a pas dénoncé en son temps les décisions de Nabil Benabdellah, il a précisé qu'il a toujours exprimé en interne sa position. "Maintenant, il faut entreprendre une autocritique sur la scène interne et rendre des comptes afin que le parti reparte sur des bases solides, celles de la démocratie interne, de l'ouverture et de la réalisation des alliances notamment avec toute la famille socialiste et même avec le bloc démocratique".

Selon les observateurs, Anas Doukkali a ouvert aujourd'hui un solide front contre Nabil Benabdellah. 

Par Chakir Alaoui
Le 07/10/2019 à 18h41

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Ils tueront père et mère pour garder le fauteuil et ses avantages. Les politicards marocains sont tous des salauds.

Comment expliquer l'inexplicable :des idéologies aussi incompatibles ds un même gvt ne peut que brouiller davantage une scène politique des plus médiocre. Maintenant au-delà du Pps c'est tt un pays qui souffre de ces élites si peu enclines à servir et qui passent leur tps à se servir et à ruiner le plus beau pays du monde...

Encore une fois, le PPS livre au public marocain son vrai visage, les dissensions se multiplient, les insultes & bagarres fusent, son SG tient profère des insultes vulgaires :c cela le progrès et le socialisme ??? Il y a de cela 1 mois j avais explicite les raisons qui m avaient poussé à quitter ce parti, mes propos se justifient aujourd'hui face à cette nouvelle mascarade

Quand on fait le cumul du temps perdu dans les compagnes électorales , le marchandage, le blocage, les échauffourées et les querelles internes des partis politiques, le raccommodage après les scandales de tous genres, les faux départs, etc etc on voit bien qu'il ne reste pas beaucoup de temps qui pourrait être consacré au travail de fond et qui pourrait donner des résultats significatifs et durables pour notre cher pays. Quelqu'un l'avait si bien dit: Comme le temps passe ! l'avenir se change en passé, ne nous laissant que du temps perdu.

Il était controversé en tant que Ministre de la Santé... son bilan est plus que discutable... Ouariti quoique l’on dise était meilleur dans ce poste... Après c vrai que la démocratie interne doit être suivie au sein du parti, mais j’imagine mal un parti qui se dit responsable accepter l’affront du limogeage pour incompatibilité d’humeur d’un de ses membres. La sortie du gvt du PPS est logique tout comme devrait l’être celle de l’UC dont le mandat à la tête du tourisme est transparent...

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