Nous en savons un peu plus sur les règles devant régir la réouverture, cette nuit du lundi 16 au mardi 17 mai 2022 à minuit, des points de passage de Sebta et Melilia. Pour l'heure, nous affirme une source gouvernementale, seuls les passagers nationaux titulaires d’un visa Schengen peuvent accéder aux deux présides et en revenir.
Les travailleurs transfrontaliers marocains issus des régions de Tétouan et de Nador, qui pouvaient accéder préalablement aux deux villes munis seulement d’un passeport national, devront attendre. Ils sont, jusqu'à nouvel ordre, interdits d’accéder à Sebta et Melilia sauf s’ils sont porteurs d’une carte de séjour espagnole valide, a appris Le360 ce lundi 16 mai 2022.
En revanche, les nationaux ou les ressortissants espagnols établis de manière régulière à Sebta et Melilia sont autorisés à transiter dans le sens inverse, à la condition de présenter une carte de séjour ou un passeport espagnol valides.
Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) et les étudiants venant d’Europe peuvent accéder aux deux points de passage s’ils sont munis des documents et visa nécessaires établissant leur séjour régulier dans leur pays d’origine.
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Le protocole sanitaire requis se réfère aux conditions du transport maritime entre les ports marocains et ceux espagnols: le passager doit être muni d’un pass vaccinal ou d’un test PCR négatif de moins de 72 heures.
Conformément à un accord avec l’Espagne, le Maroc a lié la réouverture des deux points de passage à son refus ferme de la reprise de la petite contrebande dans les zones limitrophes. «La contrebande a pénalisé lourdement, et durant des décennies, l’économie du Maroc», a affirmé dimanche une source gouvernementale dans une déclaration pour Le360.
Avant la pandémie du Covid-19, les deux villes accueillaient chacune environ 10.000 visiteurs par jour.
Dans le cadre de l’éradication de cette contrebande, le Maroc a investi dans l'aménagement de zones commerciales et industrielles le long de la côte des villes de Fnideq et M’diq, pour permettre notamment l’inclusion sociale et professionnelle des personnes qui vivaient du trafic de marchandises.