La fragile coordination entre les partis, qui se sont retrouvés écartés de la gestion des affaires publiques, n’a pas pu résister longtemps.
Les formations politiques de l’opposition parlementaire entament ainsi leur rentrée politique, et c’est chacun pour soi.
Les partis de l’opposition, confirme Assabah ce lundi 4 septembre, ont en effet décidé de mettre fin à la coordination de leurs groupes parlementaires, ainsi qu’au groupement initié avec le PJD voici deux années.
C’est une expérience qui s’est achevée par un échec, constate le quotidien. Une expérience qui, c’était patent depuis ses débuts, n’a pu résister aux disparités des sensibilités politiques et aux obédiences contradictoires.
Les islamistes du PJD, les gauchistes du PPS et les Harakis, que le quotidien a classés dans la case de la droite libérale, ne pouvaient en effet faire cause commune.
Des divergences d’opinions et des positions opposées entre les trois composantes sont apparues très tôt.
Dès les débuts de l’instauration du gouvernement, les partis de l’opposition ont manifesté des opinions aux lignes divergente et se sont donc retrouvés affaiblis car l’USFP, premier parti de l’opposition, avait décidé de faire cavalier seul.
Personne ne s’attendait au fait que les islamistes du PJD et les socialistes de l’USFP puissent se retrouver autour d’une même table après des échanges plutôt virulents échangés entre le patron du PJD et le premier secrétaire de l’USFP.
On se retrouve ainsi, indique Assabah, devant une opposition qui malgré la multiplicité de ses membres et donc de ses orientations politiques, ne parvient pas à coordonner ses efforts autour de dossiers prioritaires à défendre au Parlement.
Les partis de l’opposition ne se retrouvent donc pas en mesure de constituer une force de proposition à même d’émettre des idées alternatives à la politique menée par le gouvernement.
Le fait est que l’USFP, le MP, le PPS, le PJD ou encore le PSU et la FGD, tous partis de l’opposition, ne se sont jamais réunis pour lancer la moindre initiative commune. Pas plus qu’ils n’ont pu mettre au point une stratégie d’action institutionnelle de l’opposition qui leur permettrait de d’être les contrepoids de la majorité gouvernementale.
Les chefs des groupes parlementaires ont néanmoins adressé au gouvernement des questions écrites jugées gênantes ou encore ont demandé la tenue de réunions de commissions permanentes afin de discuter de sujets d’actualité.
Manifestement cette stratégie n’a pas eu de résultats. Selon Assabah, les dirigeants de la majorité ne savent pas, eux non plus, ce qu’ils veulent vraiment.
Au fil de ces deux dernières années, constate le quotidien, les partis composant la majorité ont réussi à s’imposer, malgré leur nombre réduit, aussi bien au Parlement que dans les régions.
Pour Assabah, même les syndicats attendent que le gouvernement prenne des initiatives pour réagir. Et ne parviennent donc pas non plus à s’imposer devant le gouvernement.