Relations sexuelles consenties: Abdellatif Ouahbi répond aux critiques du Parti de la justice et du développement

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD, opposition) fait face à Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice.

Revue de presseLa question des relations sexuelles consenties fait encore une fois polémique, avec cette nouvelle joute verbale entre Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, et les leaders du secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD, opposition). Une revue de presse d’Assabah.

Le 21/08/2024 à 18h40

La dernière sortie médiatique de Abdellatif Ouahbi à propos des relations sexuelles consenties a provoqué de nombreuses réactions, les plus vives étant celles des leaders du PJD, dont les membres du secrétariat général ont émis un communiqué d’une rare virulence à l’encontre du ministre de la Justice.

Selon Assabah de ce jeudi 22 août, «l’instance exécutive du PJD, réunie sous la présidence de son secrétaire général, Abdelilah Benkirane, a indirectement accusé le ministre de la Justice d’'atteinte à la religion islamique’ et directement du dénigrement un hadith, ainsi que de mépris des constantes fondamentales de l’État».

Devant ces graves accusations, le ministre de la Justice à tenu à préciser que «ses propos ont été interprétés avec mauvaise foi, pour [l’]attaquer».

Interrogé à ce propos par Assabah, Abdellatif Ouahbi a catégoriquement démenti avoir délibérément porté préjudice à un hadith, de l’avoir inexactement reproduit de façon délibérée, ou encore d’en avoir intentionnellement déformé le sens à des fins déterminées.

Le ministre de la Justice a «expliqué les failles des lois en vigueur pour prouver une relation sexuelle illicite entre une femme et un homme dans un espace clos».

Même «sous le prisme de la religion islamique», a-t-il ajouté, «des conditions bien déterminées ont été posées pour définir cette relation, afin qu’il n’y ait pas d’injustices».

Dans son communiqué, rappelle le quotidien, «le PJD a attaqué le ministre de la Justice, l’accusant d’atteinte à la religion islamique, aux constantes fondamentales de l’État et aux sentiments du peuple».

Le communiqué appelle ouvertement «au départ du ministre de la Justice, qui a fait plonger le département dans la médiocrité et l’avilissement».

Ce n’est pas la première fois, explique le quotidien, que Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, appelle au départ de Abdellatif Ouahbi, à cause de désaccords exprimés par son parti à propos des réformes en cours du Code de la famille, ainsi que sur la nouvelle législation légalisant la culture et la transformation du cannabis à des fins médicales.

Par Mohamed Younsi
Le 21/08/2024 à 18h40