Elle se veut partie «non concernée» par le conflit, à peine préoccupée par les grands principes devant régir la terre et animée uniquement par des considérations ô combien humanistes et humanitaires. Elle, c’est l’Algérie telle qu’elle veut bien se montrer à la face du monde. Mais, et c’est bien triste, cette même Algérie qui ne cesse de se trahir, révélant son vrai visage, celui d’une milice aux commandes d’un pays qui mérite franchement mieux. Le communiqué-réaction du ministère algérien des Affaires étrangères sur la reconnaissance par Israël de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est un véritable cas d’école en la matière, tellement on n’y lit que de la haine dans le fond et des contradictions dans la forme. Sans oublier un style digne non pas d’un communiqué officiel d’un ministère des Affaires étrangères qui se respecte, mais d’un tract d’une obscure guérilla rurale.
Ainsi donc, sorties de trois jours de torpeur et de silence radio depuis la lettre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu au roi Mohammed VI, annonçant ladite reconnaissance, les Affaires étrangères algériennes nous gratifient ce jeudi 20 juillet d’une missive affirmant que «l’Algérie a pris connaissance de l’annonce par les autorités marocaines de la reconnaissance par Israël de la prétendue souveraineté marocaine sur les territoires du Sahara occidental». Niveau réactivité et diligence, il faudra repasser.
Mais que lit-on d’autre? Que «cet acte, qui émane d’une autorité d’occupation au registre noir en matière de violation de la législation et de la légalité internationales, constitue une autre étape dans la série de manœuvres et de la politique de fuite en avant adoptée par l’occupant marocain». Mais encore? Que cet acte est, insiste-t-on, une «violation flagrante des lois internationales, des décisions du Conseil de sécurité et des résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies concernant la question du Sahara occidental». C’est tout? Que nenni. Il démontre, «indiscutablement», «l’harmonie des politiques des deux occupants et leur complicité dans la violation de la légalité internationale (encore!, NDLR) et l’empiètement du droit légitime du peuple palestinien à établir son Etat indépendant avec Al Qods comme capitale, et du droit du peuple sahraoui à exercer son droit à l’autodétermination entier».
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On l’aura compris, si l’Algérie s’agite ainsi, allant jusqu’à perdre ses nerfs, se confondre et servir un communiqué tout juste digne d’une bande d’incultes, c’est uniquement au nom du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité. Fort bien, mais que dire quand on sait que le régime d’Alger est le premier à mépriser, et plutôt publiquement, lesdites résolutions de l’ONU? N’est-ce pas la même Algérie qui, coup sur coup, publiait des communiqués enflammés critiquant les deux dernières résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental?
On s’en souvient, dans une déclaration publiée le 31 octobre 2021, l’Algérie avait ouvertement rejeté la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara, au prétexte qu’elle était «déséquilibrée» et «partiale». On s’en rappelle également, le 29 octobre 2022, le ministère algérien des Affaires étrangères s’est exprimé contre la résolution 2654 du même Conseil de sécurité de l’ONU, la rejetant, là encore, en bloc.
De plus, ce même régime qui se prévaut ce jeudi des résolutions du Conseil de sécurité refuse de prendre part au processus des tables rondes auquel l’appelle… le Conseil de sécurité, soit, donc, la légalité internationale dont Alger se réclame. Nous ne sommes pas à une contradiction près s’agissant du pouvoir algérien.
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Qu’à cela ne tienne, le Système algérien a ce mérite: il s’obstine… dans la bêtise. Le «deal flagrant» entre le Maroc et Israël ne pourra «en aucun cas conférer une légitimité à l’occupation des territoires sahraouis ou attenter au droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux décisions du Conseil de sécurité et aux résolutions des Nations unies et de l’Union africaine», écrit la «diplomatie» algérienne dans son tract révolutionnaire de ce jeudi.
Reste, à ce propos, cette manie, aussi fâcheuse que bien algérienne, de chercher systématiquement à établir un parallèle entre le Sahara occidental et la question palestinienne. Une vieille tradition puisque si le fanion qui sert de «drapeau» à la Rasd (Sandalistan pour les intimes) ressemble étrangement à celui de la Palestine, c’est qu’un certain Houari Boumediene, ancien président algérien et architecte du Polisario, l’a voulu ainsi pour pouvoir jouer sur la confusion. En y ajoutant le croissant et l’étoile qui rappellent, eux, le drapeau de notre cher voisin. Une tradition que le régime d’Alger perpétue à nos jours.
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Mais le jeu de dupes ne dupe personne. D’une part, parce que l’écrasante majorité des pays arabes auxquels le régime algérien veut vendre sa propagande soutiennent fermement l’intégrité territoriale du Royaume et sa souveraineté sur le Sahara. Le duo Tebboune-Chengriha ne cessent d’avaler des couleuvres en provenance des pays du Golfe et de la Ligue arabe. Et d’autre part, parce que, s’agissant de la question palestinienne, le Maroc est aux avant-postes pour défendre cette cause juste. Sans jamais en faire une monnaie d’échange, ni un argument tout juste bon à haranguer les foules. Et encore moins en se contentant de vaines paroles, mais par une action agissante et un soutien en vue de contribuer à résoudre le conflit.
Le communiqué du MAE algérien sent la rage impuissante d’une personne qui se noie. En dépit de toutes les gesticulations et actions hostiles du régime d’Alger, il ne réussit pas à ralentir sa déroute face aux percées historiques du Royaume du Maroc sur le Sahara.
Quant aux résolutions du Conseil de sécurité dont se réclame le régime amnésique d’Alger, rendez-vous au mois d’octobre prochain, lors du vote de la résolution sur le Sahara occidental à l’ONU, pour voir si l’Algérie va, cette fois-ci, se souvenir de son communiqué du 20 juillet et respecter la légalité internationale.