Naufrage en Méditerranée: les familles des victimes réclament le rapatriement des dépouilles

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Revue de presseKiosque360. Les familles des personnes portées disparues protestent et exigent des informations. Le ministère chargé des MRE assure que la procédure d’identification des victimes est complexe, raison pour laquelle il tarde à se prononcer. Pour l'heure, seules deux d'entre elles ont été identifiées.

Le 09/06/2016 à 01h04

Des dizaines de familles, principalement originaires de la ville de Béni Mellal et sa région, sont toujours sans nouvelles de leurs proches, candidats à l’émigration clandestine, et ce depuis une semaine déjà. Ces personnes se trouvaient sur un bateau de pêche qui devait les transporter des côtes libyennes au large de l’Italie, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du jeudi 9 juin.

Or, le bateau a fait naufrage et, malgré les efforts des services de sauvetage maritime italiens, beaucoup de «passagers» n’ont pu être sauvés. Les familles racontent aujourd’hui le drame de ces naufragés partis pour la Libye, contre souvent des sommes d’argent de plus de 20.000 DH empochées par les passeurs, avec l'espoir de rallier les côtes italiennes. Après plusieurs jours d'attente, au vu des mauvaises conditions climatiques, dans un pays ravagé par la guerre civile, ils ont finalement tenté la traversée. Durant tout ce temps, la plupart d’entre eux étaient restés en contact régulier avec leurs proches. Puis, un jour, plus rien!

Aujourd’hui les familles des victimes exigent d’être informées sur le sort de leurs proches et demandent le rapatriement des dépouilles de ceux qui auraient péri dans le naufrage.En réaction, le ministère chargé des MRE et de la politique de l’émigration assure qu’une commission ad hoc, composée de l’ambassadeur et des consuls du Maroc en Italie, a été mise en place pour assurer le suivi de ce dossier. Le ministère assure par ailleurs que la procédure de rapatriement des dépouilles est complexe et prend beaucoup de temps. Il affirme, de même, ne pouvoir, pour l'instant, se prononcer sur le nombre de victimes marocaines tant qu’il n’aura pas d'informations fiables à 100%.

Il faudra, en effet, vérifier les empreintes de chaque victime et les comparer aux registres de l’Identité judiciaire marocaine. Il sera de même nécessaire, dans certains cas, de procéder à des tests ADN. Pour l’heure, le ministère des Affaires étrangères n'a pu formellement identifier que deux victimes, dont les familles ont été informées.

Par ailleurs, le porte-parole de l’organisation internationale de l’émigration en Italie a affirmé que 650 passagers, pour la majorité d’origine marocaine, se trouvaient à bord de cette embarcation de fortune. Les autres sont principalement originaires de Tunisie et de Syrie. Actuellement, cent passagers restent encore portés disparus.

Par Amyne Asmlal
Le 09/06/2016 à 01h04