Des experts africains et européens ont débattu, jeudi 12 novembre à Tanger, des crises sécuritaires, des instabilités politiques en Afrique et des défis liés à la stabilité du continent durant la 8ème édition du Forum international MEDays. Intervenant lors d'une conférence autour du thème "Crises sécuritaires et instabilités politiques en Afrique: comment maîtriser les défis à la stabilité du Continent ?", ces experts ont considéré que les crises sécuritaires et les instabilités politiques qui secouent plusieurs pays africains ne peuvent en aucun cas être résolues par des approches militaires. Elles nécessitent, selon eux, l’adoption des solutions pacifiques, dont le renforcement des institutions démocratiques, la promotion de la diffusion des valeurs religieuses de tolérance et de paix et la réalisation du développement économique et de l'équité sociale.
Les intervenants ont affirmé que les solutions aux défis sécuritaires posés en Afrique portent également sur le soutien des mécanismes de dialogue entre les différents acteurs politiques, l'unification des efforts des unions provinciales et des instances internationales, le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté des Etats, la non intervention étrangère dans les affaires intérieures des pays, outre le renforcement de la gouvernance locale et la participation des citoyens à la gestion des affaires locales, à travers la mise en place des institutions démocratiques et la promotion des Droits de l'Homme et de l'égalité.
Les experts invités: Raila Odinga, ancien premier ministre du Kenya, Richard Sezibera, secrétaire général de la communauté d’Afrique de l’Est, Moussa Mara, ancien Premier ministre de Mali , Jean David Levitte, conseiller de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, et Mongi Hamdi, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali ont, par la même occasion, assuré que le Maroc joue un rôle important dans la gestion des crises sécuritaires en Afrique, grâce à son approche novatrice. Une approche basée sur les dimensions économique, politique et culturelle, qui vise aussi à consolider la démocratie, à promouvoir la création de richesses dans le continent africain et à former des imams et des morchidates, dans le dessein de déconstruire les discours extrémistes et de favoriser la diffusion des valeurs d’un islam tolérant et ouvert.