Les touristes britanniques, nombreux, qui se rendent au Maroc sont avisés: nager ou se promener en jet-ski, ou ne serait-ce qu’en pédalo, près des côtes algériennes représente un danger. Ainsi en a alerté le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les voyageurs du Royaume-Uni qui se trouvent au Maroc ont été avertis de ne pas traverser la frontière maritime vers l’Algérie, après que deux skieurs nautiques franco-marocains égarés ont été abattus par les garde-côtes algériens dans la région de Saïdia.
Un assassinat avéré
Le ministère britannique des Affaires étrangères prévient ses ressortissants que la «frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc est fermée. N’essayez pas de le traverser». «Sachez que la frontière s’étend jusqu’à la mer. Si vous êtes à bord d’un bateau ou si vous louez un jet-ski, assurez-vous de bien savoir où se situe la frontière maritime et restez clairement dans les eaux territoriales marocaines», lit-on.
«Vérifiez que vous avez suffisamment de carburant pour pouvoir retourner à terre», conseille vivement le Foreign Office aux sujets britanniques. Une preuve, s’il en faut, que l’armée algérienne a bien commis un meurtre contre les deux ressortissants marocains (Bilal Kissi, un Franco-Marocain, et Abdelali Mchiouer, un Marocain résidant en France) ont bel et bien été sauvagement assassinés.
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Pour rappel, Bilal et Mohamed Kissi, Ismaïl Snabi et Abdelali Mchiouer sont respectivement trois Franco-Marocains et un Marocain résidant depuis 30 ans en France. D’honorables jeunes citoyens sans histoires et tous pères de famille, les quatre ont fait l’objet, mardi 29 août, de tirs nourris de la part des garde-côtes algériens alors qu’ils s’étaient perdus en mer à bord de leurs jet-skis, dans l’espace maritime algérien limitrophe de la côte marocaine, près de Saïdia. Abattu par l’armée algérienne, Bilal Kissi a été enterré jeudi dernier à Bni Drar (province d’Oujda), alors que son frère a eu la vie sauve et a pu fuir les tirs.
Abdelali Mchiouer était âgé de 40 ans au moment des faits. Originaire d’Oujda, il est arrivé en France alors qu’il avait 10 ans. Détenteur d’une carte de séjour en France, il travaillait en tant que commerçant dans un marché en Seine-Saint-Denis. Il avait un enfant, Oussama, âgé d’à peine 5 ans.
Âgé de 33 ans, Ismaïl Snabi a été quant à lui pris en captif et est toujours en détention chez les autorités algériennes. Contrôleur technique, il est marié à une Algérienne et a trois enfants, de 8 et 6 ans pour les aînés, ainsi qu’un nourrisson. Des informations quant à sa condamnation expresse à de la prison ferme par Alger circulent, mais les autorités du pays voisin n’ont jusqu’ici fait aucune déclaration officielle.