Magistrature: 24 magistrats sanctionnés et plus de 6.000 plaintes enregistrées

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Revue de presseKiosque360. Le président délégué du conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mustapha Farès, a annoncé que, durant l’année 2018, l’Inspection générale des affaires judiciaires avait accompli 161 investigations effectuées sur la base de 6.067 plaintes. 24 magistrats ont été sanctionnés.

Le 30/01/2019 à 18h55

«L’indépendance du magistrat et son intégrité demeurent une revendication non encore réalisée comme il se doit». C’est en ces termes que le président délégué du conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mustapha Farès, s’est adressé, mercredi, à des responsables de la justice, dont le ministre de la Justice et plusieurs autres personnalités. Il a appelé, à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année judiciaire, les différents intervenants, dans ce secteur, à multiplier les efforts en vue de trouver les mécanismes appropriés à la résolution de cette problématique centrale, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 31 janvier. Et de rappeler le principe selon lequel «personne n’est au-dessus de la loi».

A ce propos, indiquent les sources du quotidien, le président délégué du conseil du pouvoir judiciaire a révélé que 24 magistrats avaient été sanctionnés, durant l’année 2018, pour des dérapages professionnels nuisant à l’image de la magistrature. Ces sanctions ont été stipulées dans la loi organique fixant le statut des magistrats. En parallèle, Mustapha Farès a tenu à féliciter les autres magistrats pour leur intégrité, leur droiture et leur dévouement professionnel, faisant savoir que le corps de la magistrature observe oeuvre aujourd’hui à l'application strictedu «code d’éthique de la magistrature» et à la mise en place d’une nouvelle loi régissant l’Inspection générale des affaires judiciaires. Cette dernière instance, a fait savoir Mustapha Farès, a réalisé, durant l'année 2018, 161 enquêtes déclenchées sur la base de 6.067 plaintes enregistrées contre des magistrats et transférées aux autorités compétentes. Et d'ajouter que le conseil supérieur du pouvoir judiciaire agit avec prudence et ne tolère aucun laxisme au sujet des allégations mensongères orchestrées en vue d’exercer des pressions. Par ailleurs, le président délégué du conseil du pouvoir judiciaire a souligné l’importance de la formation continue, appelant à accorder à l’autorité judiciaire la responsabilité de la gestion de l’Institut supérieur de la magistrature en lieu et place du ministère de la Justice, le pouvoir judiciaire, toujours au fait de l’exercice sur le terrain, étant en mesure de déterminer les priorités et les besoins de la formation.

Par Mohamed Younsi
Le 30/01/2019 à 18h55